Pour les individus résidant hors d’une aire urbaine, la grande mobilité géographique est définie par le fait de travailler dans un département non limitrophe de son département de résidence. L’application de ce double critère permet d’éviter de compter comme grande mobilité des situations relevant de simples effets de frontière.
Amara F., Charpin J.-M., Carsin C., Ientile D., Knecht D., Rougier I., Le Ru N., Pottier P.- A. (2016), La Mobilité géographique des travailleurs, Rapport, Mission d’évaluation de politique publique, Paris, IGF, IGAS.
Inscrites dans une logique instrumentale et rationnelle qui fait de la mobilité un simple moyen d’étendre et de rendre plus efficace la recherche d’emploi, ces injonctions disqualifient d’emblée toute forme d’immobilité et invisibilisent les arbitrages privés, résidentiels et familiaux mis en jeu par la mobilité géographique.
Cependant, avec 1,9 % des actifs en emploi identifiés comme en situation de grande mobilité, soit près de 500 000 individus, la définition retenue ici se situe entre le chiffre de 317 000 individus travaillant à plus de 200 kilomètres de leur lieu de résidence ( Coudène, Levy , 2010).