Autre fait bien établi : il n'y a pas de corrélation entre la classe sociale d'origine et la délinquance rapportée par les jeunes eux-mêmes. Face à ces contradictions, un examen des relations entre la pauvreté et la délinquance s'impose. Il tiendra en trois parties.
La pauvreté d’aujourd’hui Les inégalités en France sont de plus en plus remarquables, depuis une quinzaine d’années les écarts entre les pauvres et les riches se creusent. La pauvreté ne fait pas de différence entre nationalité, homme, femme ou enfants. Les jeunes sont très touchés car ils ne vivent plus chez leurs parents.
Les raisons de penser que la pauvreté pousse au crime ne manquent pas. Dans les tribunaux criminels et les prisons, on observe une surreprésentation évidente d'adultes sans domicile fixe, de toxicomanes sans le sou, de contrevenants qui n'arrivent pas à payer leurs amendes.
La réponse des historiens et des criminologues à cette question confine au paradoxe. La surprise, c'est que le rapport entre la pauvreté et la criminalité s'inverse selon les époques historiques. Les historiens du XVII e et du XVIII e siècle utilisent les fluctuations des prix du blé comme indicateur de pauvreté.