Donc loin d’abolir le rôle des Etats, la mondialisation leur redonne au contraire tout leur sens : seule la puissance publique peut réguler la mondialisation en fixant des normes, en redistribuant les richesses, en aménageant le territoire.
Pour Sylvie Brunel4, c’est le « doux commerce », selon la formule de Montesquieu, qui fonde la mondialisation : ce que les Anglo-Saxons appellent globalisation est né d’un essor sans précédent du commerce mondial. Depuis 1945, les échanges progressent plus vite que la production de richesses.
Son succès se confirme avec l’usage rétrospectif qui en est fait pour relire l’histoire du monde depuis l’époque moderne, voire la Renaissance, en termes de périodes de la mondialisation. Dans cette logique, les années 1990 correspondraient à l’une des phases de la mondialisation dont il importe par conséquent de préciser les caractéristiques.
Un des facteurs sous-jacents à l’accélération de la mondialisation a été un changement de la pensée économique, qui a commencé à se faire sentir dans les années quatre-vingt.