En effet, devant l’ensemble des résultats fournis par ces études épidémiologiques, l’existence d’un lien entre les troubles mentaux et le risque de criminalité semble indéniable. Cependant, nous constatons que ce lien est renforcé dès lors qu’il existe une comorbidité entre les troubles.
En ce sens, le comportement violent est une des causes pour lesquelles le sujet a été hospitalisé et ces sous-groupes ne peuvent donc être représentatifs de la prévalence de la violence chez les sujets atteints de troubles mentaux dans la population générale.
Bien que les troubles mentaux parmi les détenus semblent élevés, il est à noter que le plus souvent les auteurs ne bénéficiaient pas de données comparatives sur la prévalence des troubles mentaux pareillement définis au sein de la population générale.
Face à ces préoccupations sécuritaires, le risque de stigmatisation des malades mentaux est plus que jamais accru. L’actualité récente est aussi marquée par l’incidence de la médiatisation du crime commis par des malades mentaux, notamment dans le sillage de l’affaire de Pau ou celle de Saint-Venant.