5 Le milieu socioculturel a une influence importante sur les pratiques sportives. Ainsi, 88 % des personnes diplômées de l’enseignement supérieur ont eu une activité physique ou sportive en 2003, contre 45 % des personnes faiblement diplômées (tableau 1).
Comment le social explique le sport, et inversement. Une grande tradition d’analyse sociologique, dans le sillage de la pensée de Pierre Bourdieu et menée par le sociologue Christian Piocello, nous invite à prendre en considération une répartition des pratiques sportives en fonction des positions occupées par les individus dans l’espace social.
C’est certes un critère déterminant, mais si la moitié des personnes qui n’ont aucune activité physique ou sportive ont plus de 55 ans, une sur cinq a néanmoins entre 30 et 50 ans (tableau 3), un faible niveau de diplôme ou un faible niveau de vie jouant également en défaveur de la pratique sportive, même à âge et sexe donnés.
Notamment parce que certaines catégories sociales, en investissant les pratiques sportives, en les redéfinissant, mais aussi en montrant une forme de désintérêt, trouvent un moyen de distinction et de reproduction sociale. Le choix d'un sport pour ses enfants n'est pas anodin et participe à la reproduction des classes sociales.