A partir du XVIème siècle, le droit romain connaît en France une évolution complexe. Il est tout d’abord profondément renouvelé sous l’effet conjoint de la pratique et de la doctrine. Entre le XVIème et le XVIIIème siècle, la réception du droit romain est réelle, dans tout le Sud du royaume.
Durant ces premiers siècles (de sa fondation jusqu'au début du Vème siècle avant J.-C.), le droit romain reste profondément marqué par ses racines religieuses. La notion de iusse distingue mal de celle de fas. Ius, étymologiquement, est ce qui est rituellement pur, qui est conforme aux prescriptions rituelles.
Dès les premiers temps de la République apparaissent, à côté des normes coutumières, des lois votées par des assemblées populaires. Mais c’est véritablement à la fin du III ème siècle av. J.-C. qu’une grande révolution juridique se produit dans le droit romain, avec l’émergence de deux sources nouvelles : le droit prétorien et la iuris prudentia.
Le XVIème siècle voit naître la « seconde renaissance du droit romain ». Les juristes humanistes, à la recherche de l’authenticité des textes de droit romain, entendent, par une nouvelle méthode d’étude scientifique des textes, se débarrasser de la tradition médiévale.