« Au moins pour des temps courts, inférieurs à la minute, on voit que le temps est codé par une grande population de neurones: il ne semble pas qu’il y ait une population de neurones particulièrement dédiés à l’encodage temporel », détaille Dezhe Jin, un des auteurs de l’étude. La base cérébrale du temps serait-elle toute trouvée? Pas si vite…
La réponse est oui, si l’on en croit les recherches du Britannique Karl Friston. Pour ce neuroscientifique, une théorie d’un cerveau prédictif s’inscrit dans le cadre théorique plus large qu’est celui de la « minimisation de l’énergie libre ».
Notre cerveau peut en effet apprendre qu’un objet a des chances de suivre une trajectoire cohérente (comme pour la balle ou le point), ou encore que le nez se trouve au milieu de la figure, que la lumière naturelle vient généralement du haut, etc.
Mais ce n’est pas tout: elles influencent aussi la vitesse à laquelle nous sentons passer le temps. Deux types de neurotransmetteurs sont particulièrement liés au passage du temps. Ainsi, l’activité des neurones de notre « métronome » cérébral dépend essentiellement de la dopamine.
Pour mieux vous conter ce « temps des sens », je vais prendre l’exemple de la vision. Celle-ci fonctionne de façon immédiate et sans effort, avec un apprentissage rapide, efficace, automatique. Pas besoin de mode d’emploi pour apprendre à voir Mais en réalité, le système visuel doit surmonter bon nombre de difficultés pour atteindre cette efficac
D’aucuns imaginent la vision comme produisant un « écran lumineux interne ». Mais en réalité, mise à part la lumière qui atteint la rétine, l’excroissance de notre cerveau qui tapisse le fond de l’œil, il n’y a aucune lumière dans le cerveau. Noir complet. Solidement enchâssé dans l’espace hermétique du crâne, le cerveau est protégé de tout contact
Revenons à l’anatomie du système visuel. La physiologie des cellules nerveuses fait que la vitesse de transmission de l’information dans notre cerveau varie sur les différentes voies de transmission pour atteindre au maximum 100 km/h pour les plus rapides. En raison du volume de la boîte crânienne, il en résulte inévitablement des délais de transmi
Nous voici devant un véritable casse-tête temporel. D’un coté, le temps absolu et externe est inaccessible aux neurones impliqués dans la capture de la balle, exceptés les neurones sensoriels. De l’autre, le temps subjectif et interne est soumis au bon fonctionnement du cerveau et à la synchronisation des informations passées, présentes et futures
In fine, notre système visuel ne ferait qu’interpréter l’image transmise par la rétine, pour la rendre plus proche de celle qu’il estime percevoir à l’instant présent : connaissant les délais de transmission de la vision et la vitesse du point, il « manipule » sa position sur sa trajectoire, et fait donc « avancer » le point rouge à sa position pré
En résumé, il est question d’une quantité d’information mesurant le degré de surprise d’un système, quantité qui se mesure tout simplement en bits, tout comme la taille d’un fichier informatique. Et dans ce nouveau cadre théorique, on peut décrire tout comportement (action, perception, apprentissage…) sous la forme d’une minimisation de la quantité