Nous confirmons que l’agroforesterie constitue une solution intéressante pour atténuer les effets de l’élévation de la température sur le rendement, en complément d’autres stratégies comme la sélection variétale. Les outils de modélisation aideront à ajuster l’ombrage aux conditions locales (altitude, pente, exposition et rayonnement).
Le rapport de la FAO sur l’état de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde (2019) met en évidence un progrès de l’agroforesterie dans de nombreux pays.
À l’échelle européenne, la prise en compte de l’agroforesterie dans la Politique agricole commune (PAC) est récente. À partir de 2006, les parcelles agroforestières ont été reconnues comme des parcelles agricoles, bénéficiant ainsi de l’éligibilité aux aides PAC des premier et second piliers, dans la limite de 50 arbres à l’hectare.
Cependant, il est essentiel de comprendre les relations entre les bioagresseurs, d’une part, et la fourniture de services écosystémiques (y compris la production agricole), d’autre part, afin de développer des agroécosystèmes durables.
Dans le cadre du projet européen AGFORWARD- AGroFORestry that Will Advance Rural Development (2014-2017) dont INRAE était partenaire, l’analyse de la base de données EUROSTAT LUCAS sur l’utilisation et l’occupation des sols en Europe a permis d’estimer une surface totale de 15,4 millions d'hectares pour les 27 pays de l’UE (soit 3,6 % de la surface
Les parcelles agroforestières tirent parti de la complémentarité entre les arbres, d’une part, et les cultures ou l’élevage, d’autre part, pour mieux valoriser les ressources du milieu. Ces pratiques ont d’ores et déjà prouvé leur intérêt : réduction du ruissellement et de l’érosion des sols ; amélioration de la vie des sols (microorganismes et mac
En France, dans le sillage du projet agroécologique lancé en 2012, le ministère en charge de l’agriculture a porté un Plan de développement de l’agroforesterie (2015-2020) destiné à couvrir l’ensemble du champ utile à son développement et à gérer durablement toutes les formes d’agroforesterie, sur tout le territoire et pour les différents systèmes
Au début des années 90, ont émergé les questions de recherche sur l’intérêt de la présence d’arbres dans les parcelles agricoles, à l’initiative de quelques chercheurs, dont Christian Dupraz à Montpellier, au travers notamment des essais menés sur le dispositif expérimental de Restinclières (40 ha arbres à bois/grandes cultures ou arbres à bois/vig