Seulement, nous croyons essentiel de considérer les schémas et la modélisation systémique comme outils de conception, faisant partie intégrante de l’exercice d’analyse qualitative de données, plutôt qu’outils de présentation de résultats de la recherche, au terme de l’analyse qualitative.
Sorte de prétexte à l’élaboration de sens, le recours à diverses formes de schématisation ou de figuration en cours d’analyse qualitative est une pratique avérée qui demeure pourtant peu explicitée. La modélisation systémique est proposée ici comme dispositif d’analyse-conception qualitative pour réfléchir des phénomènes perçus complexes.
La schématisation se déroule ainsi durant l’exercice de collecte/analyse de données afin de générer, graduellement, une compréhension plus sophistiquée du phénomène à l’étude. Fillion (2012) présente une méthodologie de recherche similaire inspirée de la méthode des systèmes souples (Checkland, 1981).
De plus, il est suggéré que les schémas créent un espace de dialogue pour assouplir les problèmes posés, confronter divers points de vue ou conceptions particulières, identifier des zones d’ambiguïté, affiner les interprétations et réfléchir des scénarios d’action possibles.