Pourquoi et comment la mettre en œuvre ? L’éducation morale et civique en France a connu des extensions ou des réductions, du primaire au secondaire, avec des appellations variées, selon les gouvernements mais aussi les crises sociales que le pays a traversées depuis les lois de Jules Ferry sur l’école.
Les entrées pédagogiques transversales retenues correspondent à des enjeux forts de l’enseignement moral et civique. Elles permettent de lier ses trois finalités : « Respecter autrui », « Acquérir et partager les valeurs de la République », « Construire une culture civique ».
Comme l’écrit le philosophe Paul Ricœur « nous ne vivons pas dans un consensus global de valeurs qui seraient comme des étoiles fixes ». De ce point de vue, la différence est considérable entre l’enseignement moral et civique (EMC) actuel et l’instruction morale et civique de l’école républicaine des origines.
En 1999, sous le ministre Claude Allègre, cette discipline fait son entrée parmi les programmes du lycée (qu'il soit général, technologique ou professionnel ), sous le nom d'« éducation civique, juridique et sociale » (ECJS) 9. En 2008, l'« instruction civique et morale » apparaît dans les programmes du primaire.