Lors de son discours sur le "séparatisme islamiste" , vendredi 2 octobre, le chef de l'Etat a plaidé pour "enseigner davantage la langue arabe à l'école, dans un périscolaire que nous maîtrisons" car "notre jeunesse est aussi riche de cette culture plurielle". L'idée d'Emmanuel Macron n'est pourtant pas nouvelle.
En 2018, un rapport de l'Institut Montaigne intitulé « La fabrique de l'islamisme » presse le ministère de l'Éducation nationale de relancer « l'apprentissage de la langue arabe ». « Les cours d'arabe dans les mosquées sont devenus pour les islamistes le meilleur moyen d'attirer des jeunes dans leurs mosquées et écoles », alerte le texte.
Pour Gérald Darmanin, il pourrait « réduire le pouvoir des religieux ». Mais l’éventuel renforcement de l’arabe à l’école est suspecté par la droite de nourrir le communautarisme. Les élèves de collège et lycée peuvent également choisir l’arabe en 1re, 2e ou 3e langue vivante. AFP/Franck Perry
Enseigner l'arabe à l'école pour freiner son apprentissage dans les mosquées et les associations, c'est l'argumentaire repris par Emmanuel Macron, qui a par ailleurs choisi d'inscrire cette proposition dans son discours sur "la lutte contre les séparatismes".