Si l’océan limite en partie le changement climatique, les changements globaux issus des émissions de CO2 des activités humaines accentuent déjà la vulnérabilité de ses écosystèmes avec un effet considérable sur les aires de répartitions des espèces marines [iii].
L’augmentation de température qui en résulte se fait ensuite ressentir jusqu’à des profondeurs de plus de 2 000 m. Les conditions de vie des espèces sont alors modifiées et entrainent un déplacement de leurs aires de répartition conduisant à une redistribution spatiale de la biodiversité marine à l’échelle planétaire[ii].
En mer Méditerranée, la vitesse à laquelle les changements climatiques sont observés dépasse les tendances mondiales pour la plupart des variables environnementales. À l'échelle du bassin, les températures moyennes annuelles sont à présent de 1,4 °C au-dessus des niveaux de la fin du XIXe siècle, en particulier pendant les mois d'été.
Le pH de l'eau y diminue actuellement plus rapidement que pour la moyenne mondiale. Les écosystèmes côtiers marins jouent un rôle crucial en matière de biodiversité et régulation du climat. Le réchauffement et l’acidification des océans menacent des écosystèmes iconiques de la Méditerranée tels que les herbiers de posidonie ou le coralligène.
Si l’océan limite en partie le changement climatique, les changements globaux issus des émissions de CO2 des activités humaines accentuent déjà la vulnérabilité de ses écosystèmes avec un effet considérable sur les aires de répartitions des espèces marines[iii]. Selon une étude récente, les espèces marines se déplaceraient vers le pôle six fois plu
Face à ces changements d’envergures, les individus d’une espèce ont plusieurs façons de réagir : s’adapter aux nouvelles conditions de vie dans leur aire de répartition actuelle ou se déplacer vers de nouvelles airesgéographiques pour trouver des conditions climatiques plus favorables. Le succès de la reproduction d’une espèce est fortement lié à s
Le concept de vélocité climatique date de 2009[xiii] et peut être défini comme la vitesse et la direction de déplacement qu’un point doit suivre pour rester dans un espace climatique relativement similaire[xiv]. Concrètement, la vélocité permet d’estimer l’exposition potentielle au changement climatique d’une ou de plusieurs espèces d’un espace don
Les AMP sont définies par l’UICN comme « un espace géographique clairement défini, reconnu, spécialisé et géré par des moyens légaux ou d’autres moyens efficaces, visant à assurer la conservation à long terme de la nature et des services écosystémiques et valeurs culturelles qui y sont associées »[xvii]. Or, des études montrent que les délimitation
Les recherches montrent que les changements de répartition des populations marines transcenderont les frontières nationales. Comme l’explique Gabriel Reygondeau, chercheur à l’Université de Colombie-Britannique (UBC), « Les poissons marins n’ont pas de passeport et ne connaissent pas les frontières politiques »[xxii]. Par conséquent, seuls la coopé