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Physiologie & méthodologie de l'entraînement

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  • Quelles sont les méthodes d'entraînement ?

    La physiologie de l'effort ou physiologie du sport, désigne l'étude des réactions et adaptations du corps humain à l'exercice physique.
    Contrairement à une idée reçue, l'appareil locomoteur n'est pas la seule structure corporelle qui subit des modifications et adaptations liées à la pratique sportive.

  • C'est quoi la physiologie de l'effort ?

    1.
    Préparation régulière et méthodique à un exercice physique ou intellectuel : L'entraînement des soldats au combat. 2.
    Ensemble d'exercices physiques variés, mêlés à la pratique régulière du sport lui-même, destinés à préparer méthodiquement quelqu'un à une compétition.

  • C'est quoi un entraînement ?

    Le but de l'entraînement est l'amélioration de la performance sportive.
    Depuis les années 60, celui- ci impose une organisation cohérente des séances les unes par rapport aux autres, pour répondre à des objectifs très précis.


Physiologie & méthodologie de l'entraînement
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Physiologie & méthodologie de l'entraînement

Véronique BillatPhysiologie &méthodologie del"entraînementDe la théorie à la pratiqueISBN : 978-2-8041-7149-0Conception graphique : Primo&Primo / Photos : Gettyimages/IconotecPHYMETPhysiologie & méthodologiede l"entraînementVéronique BillatCet ouvrage établit un lien constant entre les basesphysiologiques et leurs applications pratiques à laperformance sportive.Chacun des six chapitres (la performance et ses aspectsbioénergétique, musculaire, cardiovasculaire, ventila-toire, environnemental, l"entraînement) est composéde deux parties, l"une théorique physiologique, l"autrepratique.L"objectif final est de permettre au lecteur d"élaborer lescharges d"entraînement (intensité, durée, forme)en connaissant les réponses physiologiques qu"ellesoccasionnent sur le plan métabolique, cardiorespiratoireet musculaire.Cette 3eédition propose les toutes dernières découvertesnotamment dans le domaine de la connaissance scienti-fique des limites de la consommation maximale d"oxygène.En outre, les progrès en matière de nouvelles technologiesont permis d"acquérir des données physiologiques desbesoins énergétiques des sports sur le terrain.

Ceci permetd"envisager des nouvelles perspectives en matière d"en-traînement sportif.Le contenu scientifique de l"ouvrage s"appuie sur lesdonnées expérimentales les plus actuelles ainsi que surles articles fondateurs de la physiologie de l"exercice,donnant ainsi au lecteur les clefs de la démarchescientifique.Sur la photo ci-contre l"auteur est aux côtés de Robert Marchandaprès un test réalisé dans l"unité INSERM 902 à l"universitéd"Evry Val d"Essonne.

En effet, Robert Marchand est détenteur dupremier record cycliste de l"heure homologué sur piste dans lacatégorie des plus de 100 ans depuis 2012.

Il possède unVO2max extraordinaire pour son âge.

Son exemple interpelledonc la santé publique dans une optique très novatrice.Public :Ce livre a été écrit à l"attention :udes professeurs et des étudiants des 2eet 3ecycles ensciences et techniques des activités physiques et spor-tives (STAPS) ;udes médecins du sport ;udes entraîneurs ;udes préparateurs physiques.Présentation de l"auteur :Véronique Billatprofesseur à l'Université d'Évry (Val d'Essonne), elle est l'auteurde nombreux articles dans les revues scientifiques internationaleset assure le suivi de l'entraînement d'athlètes de haut niveaufrançais et kenyans.

Par ailleurs, elle défend l'idée que laforma-tion scientifique doit s'adresser à tout sportif ainsi qu'auxintervenants de son environnement.SCIENCES DU SPORTColleCtif Optimisation de la performance sportive en judoV.

Billat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Physiologie et méthodologie de l'entrainement.

De la théorie àla pratique, 3eéditionf. Grappe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Puissance et performance en cyclismef. Grappe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cyclisme et optimisation de la performance. Science et méthodologie de l'entraînement, 2eéditionp. Grimshaw . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Biomécanique du sport et de l'exercicet.w. rowland . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Physiologie de l'exercice chez l'enfantn.

Boisseau, m. duClos, m. Guinot . . . . . La femme sportived.l. Costill . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Physiologie du sport et de l'exercice Adaptations physiologiques à l'exercice physique, 5eéditionJ.r. poortmans, n.

Boisseau . . . . . . . . . .Biochimie des activités physiques et sportivesPRATIQUES DU SPORTG. millet, l. sChmitt . . . . . . . . . . . . . . . S'entraîner en altitude.

Mécanismes, méthodes, exemples, conseils pratiquesV. Billat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .L'Entraînement en pleine natureV. Billat, C.

Colliot . . . . . . . . . . . . . . . .Régal et performance pour tousm. ryan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nourrir l'endurance5Ce livre a pour objectif de redonnerà chacun la possibilité de maitriser les con-cepts physiologiques de l'entraînement dansle but d'arriver à une autogestion de sa pra-tique, qui est un préalable au coachingd'une autre personne.

Qu'est-il essentiel deconnaitre pour s'entraîner ? Que sont lesfacteurs énergétiques de la performance etleur marge de progression ?On utilise les acronymes " ,VMA, PMA », les expressions résistance,endurance, capacité anaérobie.

On utilisela notion de " puissance » pour celle de " laforce » et réciproquement.Cet ouvrage va donc replacer cestermes dans la démarche scientique del'entraînement qui procède par la validationd'hypothèses testant statistiquement leseffets d'un facteur de l'entraînement (sapuissance moyenne et sa variation parexemple) sur les facteurs de la performance(temps de course sur une distance parexemple) que nous allons décortiquer enleur accordant leur part respective et enfonction des niveaux de performance.Cette nouvelle édition conrmedonc que ce livre n'est pas seulement unVO2maxAvant-proposmanuel de physiologie mais un outil deréférence pour aborder la physiologie del'exercice par la performance sportivecomme l'on fait les physiologistes du débutdu XXesiècle.

En particulier le coureur etlauréat de la moitié du prix Nobel de phy-siologie et médecine de 1922, ArchibaldVivian Hill, qui reste le père fondateur de laméthode expérimentale dans ce domaine.Pour cela la notion de " perfor-mance » sera dénie ainsi que ses aspectsbioénergétiques (voir chapitre I).

Il estensuite possible de lire directement le cha-pitre VI : L'audit énergétique et l'entraîne-ment pour ceux qui maîtrise déjà lesfondamentaux physiologiques essentiels oupour les impatients qui veulent se motiverpour connaître ces fondamentaux.

L'auditénergétique est composées des fameux testsde terrain et de laboratoire qui permettentde bâtir un entraînement sur des hypothèsesénergétiques qui permette d'avancer dans larecherche d'un entraînement optimisé pourchaque personne.

Il est également possibled'estimer " dans un fauteuil » pourles sédentaires qui ont le désir de savoir oùils en sont.

Il est important de rappeler queest le facteur de mortalité et deVO2maxVO2max5Ce livre a pour objectif de redonnerà chacun la possibilité de maitriser les con-cepts physiologiques de l'entraînement dansle but d'arriver à une autogestion de sa pra-tique, qui est un préalable au coachingd'une autre personne.

Qu'est-il essentiel deconnaitre pour s'entraîner ? Que sont lesfacteurs énergétiques de la performance etleur marge de progression ?On utilise les acronymes " ,VMA, PMA », les expressions résistance,endurance, capacité anaérobie.

On utilisela notion de " puissance » pour celle de " laforce » et réciproquement.Cet ouvrage va donc replacer cestermes dans la démarche scientique del'entraînement qui procède par la validationd'hypothèses testant statistiquement leseffets d'un facteur de l'entraînement (sapuissance moyenne et sa variation parexemple) sur les facteurs de la performance(temps de course sur une distance parexemple) que nous allons décortiquer enleur accordant leur part respective et enfonction des niveaux de performance.Cette nouvelle édition conrmedonc que ce livre n'est pas seulement unVO2maxAvant-proposmanuel de physiologie mais un outil deréférence pour aborder la physiologie del'exercice par la performance sportivecomme l'on fait les physiologistes du débutdu XXesiècle.

En particulier le coureur etlauréat de la moitié du prix Nobel de phy-siologie et médecine de 1922, ArchibaldVivian Hill, qui reste le père fondateur de laméthode expérimentale dans ce domaine.Pour cela la notion de " perfor-mance » sera dénie ainsi que ses aspectsbioénergétiques (voir chapitre I).

Il estensuite possible de lire directement le cha-pitre VI : L'audit énergétique et l'entraîne-ment pour ceux qui maîtrise déjà lesfondamentaux physiologiques essentiels oupour les impatients qui veulent se motiverpour connaître ces fondamentaux.

L'auditénergétique est composées des fameux testsde terrain et de laboratoire qui permettentde bâtir un entraînement sur des hypothèsesénergétiques qui permette d'avancer dans larecherche d'un entraînement optimisé pourchaque personne.

Il est également possibled'estimer " dans un fauteuil » pourles sédentaires qui ont le désir de savoir oùils en sont.

Il est important de rappeler queest le facteur de mortalité et deVO2maxVO2maxAvant-proposPHYSIOLOGIE ET MÉTHODOLOGIE DE L'ENTRAÎNEMENT6morbidité le plus able, car au conuent des facteursmétaboliques et cardio-pulmonaires.

Ces tests de typeindirects sont donc proposés et leurs limites sont égale-ment discutées.

Des précisions sont apportées sur lesconcepts de , facteur majeur de la perfor-mance pouvant faire la différence pour le sprint dehaut niveau (tout comme la force pour les maratho-niens élites) il est possible de se référer aux chapitrestraitant les facteurs musculaires (chapitre II), cardio-vasculaires (chapitre III), ventilatoires (chapitre IV),environnementaux (altitude, chaleur, chapitre V).

Il estaussi possible de lire directement le chapitre VI traitantles tests énergétiques et l'entraînement.

En raison del'approche principalement bioénergétique de la perfor-mance et de l'entraînement sportif, la neurophysiologieet l'endocrinologie ne sont pas abordées dans cetouvrage qui ne prétend pas être exhaustif mais dont ladémarche permet de rapprocher l'approche de terrainet l'analyse scientique.Depuis la dernière édition nous avons publiéplus de 50 articles scientiques qui ont permis dedécouvrir de nouvelles pistes d'entraînement.

Notrelaboratoire a été validé par l'INSERM (l'Institut Natio-nal de la Science et de la Recherche Médicale) quipour la première fois depuis sa création en 1963, con-sidère un laboratoire de biologie intégrative (Unité deBiologie Intégrative des Adaptations à l'Exercice :UBIAE voir sur le site : www.billat.net) qui travaille surl'exercice.

L'exercice est un facteur de santé essentiel,avec la nutrition que est largement abordée dans la col-lection " Sciences et pratique du sport ».

Fondée audébut des années 90, cette collection propose égale-ment des ouvrages multidisciplinaires axés sur une pro-blématique telle que l'entrainement en altitude.L'altitude, nous l'avons vécue et testée puisque nousavons été la première expédition à mesurer, en continu,la consommation d'oxygène et tous les paramètres car-diorespiratoires associés. À partir de cette recherchenous avons tiré des recommandations pratiques sous laforme d'un tableau de marche du candidat à l'ascen-sion, en fonction de son prol (" Mont Blanc Oxygène,réussir son ascension » sur www.billat.net).

Le chapitrealtitude est donc complété par les résultats majeurs decette expédition.

Il en est de même pour la course(demi-fond, marathon) puisque nous avons équipé lescoureurs de capteurs dans de vraies courses, en partantdu postulat que l'Homme optimise son potentiel éner-gétique, ce que nous avons vérié par un modèle éner-gétique démontrant que l'énergie anaérobie était unfacteur du temps de maintien de .

En effet,nous avons été les premiers à démontrer la dissociationentre et son temps de maintien.

Il y a peuVO2maxVO2maxVO2maxnous avons démontré que l"Homme, quelque soit son, pouvait le maintenir près de 30 minutes.Ainsi depuis la dernière édition nous savons à présentque le temps limite à est non pas de 6 mais de30 minutes au moins.Parions lors de la prochaine édition que jeserais en mesure de vous annoncer qu"il le maintient60 minutes et que nous pouvons en tirer partie pourréaliser des chronomètres de rêve et surtout ressentir aumoins une fois dans sa vie, cette sensation de voler encourant ou en pédalant.

C"est parce que j"ai ressenticela et que je le garde en mémoire comme une made-leine de Proust, que je veux vous la faire partager envous permettant de comprendre les bases scientiquesde l"entraînement, de progresser et s"accomplir avecplaisir.Le sport de performance n"est pas une addictionet il faut faire varier l"entraînement impliquant la maî-trise de l"amplitude énergétique dont on dispose et ladynamique de progression.

Nous avons suivi des per-sonnes pendant 20 ans et nous savons que la variancede l"intensité de l"entrainement permet d"avoir unmeilleur à 55 ans qu"à 35 ans.

Donc chacunpeut prendre le temps de lire ce livre et de progresserdans sa démarche de compréhension des bases scienti-ques de l"entraînement sportif.

Notre laboratoire peutégalement accueillir ceux qui préfèrent une expérienceen direct, pour un audit énergétique aboutissant à unprogramme d"entraînement personnalisé et fondé sur30 ans de recherche.

Pour chaque chapitre les objectifset les points essentiels à retenir sont rappelés.

Cetouvrage s"appuie sur une bibliographie scientiqueprenant en compte un siècle de recherche à l"échelleinternationale.

Car depuis Hill, la recherche s"estouverte au monde, le progrès de nos sociétés étant dedémocratiser la formation et la recherche.

C"est dans cesens que j"ai écrit cet ouvrage et que je dirige des mas-ters, des formations continues que j"étaye dans unedémarche expérimentale, par la résolution de problè-mes et de cas pratiques.Notre démarche de chercheur est celle d"unengagement envers les usagers qui doivent pouvoirbénécier, au-delà des gadgets technologiques, d"unemaitrise des concepts aboutissant sur la maitrise de sessensations physiologiques permettant de retrouverl"endurance naturelle de l"Homme.L"énergie humaine est la seule énergie qui serenouvelle uniquement si on l"utilise.

C"est pourquoice livre s"adresse à toute personne désireuse de recou-vrer cette énergie, cette endurance.

Et en particulieraux entraîneurs et futurs entraîneurs, aux enseignants etVO2maxVO2maxVO2maxPHYSIOLOGIE ET MÉTHODOLOGIE DE L"ENTRAÎNEMENTAvant-propos7étudiants en STAPS, aux éducateurs sportifs, aux méde-cins, aux kinésithérapeutes et ostéopathes.Après une lecture intégrale du premier chapitre,cet ouvrage peut être découvert au fur et à mesure, etconsulté ponctuellement, en fonction des besoins etdes interrogations de chacun.

Il peut également êtrecomplété par les informations disponibles en ligne etbien sûr par la sensation du terrain.Véronique BillatAvant-proposPHYSIOLOGIE ET MÉTHODOLOGIE DE L'ENTRAÎNEMENT6morbidité le plus able, car au conuent des facteursmétaboliques et cardio-pulmonaires.

Ces tests de typeindirects sont donc proposés et leurs limites sont égale-ment discutées.

Des précisions sont apportées sur lesconcepts de , facteur majeur de la perfor-mance pouvant faire la différence pour le sprint dehaut niveau (tout comme la force pour les maratho-niens élites) il est possible de se référer aux chapitrestraitant les facteurs musculaires (chapitre II), cardio-vasculaires (chapitre III), ventilatoires (chapitre IV),environnementaux (altitude, chaleur, chapitre V).

Il estaussi possible de lire directement le chapitre VI traitantles tests énergétiques et l'entraînement.

En raison del'approche principalement bioénergétique de la perfor-mance et de l'entraînement sportif, la neurophysiologieet l'endocrinologie ne sont pas abordées dans cetouvrage qui ne prétend pas être exhaustif mais dont ladémarche permet de rapprocher l'approche de terrainet l'analyse scientique.Depuis la dernière édition nous avons publiéplus de 50 articles scientiques qui ont permis dedécouvrir de nouvelles pistes d'entraînement.

Notrelaboratoire a été validé par l'INSERM (l'Institut Natio-nal de la Science et de la Recherche Médicale) quipour la première fois depuis sa création en 1963, con-sidère un laboratoire de biologie intégrative (Unité deBiologie Intégrative des Adaptations à l'Exercice :UBIAE voir sur le site : www.billat.net) qui travaille surl'exercice.

L'exercice est un facteur de santé essentiel,avec la nutrition que est largement abordée dans la col-lection " Sciences et pratique du sport ».

Fondée audébut des années 90, cette collection propose égale-ment des ouvrages multidisciplinaires axés sur une pro-blématique telle que l'entrainement en altitude.L'altitude, nous l'avons vécue et testée puisque nousavons été la première expédition à mesurer, en continu,la consommation d'oxygène et tous les paramètres car-diorespiratoires associés. À partir de cette recherchenous avons tiré des recommandations pratiques sous laforme d'un tableau de marche du candidat à l'ascen-sion, en fonction de son prol (" Mont Blanc Oxygène,réussir son ascension » sur www.billat.net).

Le chapitrealtitude est donc complété par les résultats majeurs decette expédition.

Il en est de même pour la course(demi-fond, marathon) puisque nous avons équipé lescoureurs de capteurs dans de vraies courses, en partantdu postulat que l'Homme optimise son potentiel éner-gétique, ce que nous avons vérié par un modèle éner-gétique démontrant que l'énergie anaérobie était unfacteur du temps de maintien de .

En effet,nous avons été les premiers à démontrer la dissociationentre et son temps de maintien.

Il y a peuVO2maxVO2maxVO2maxnous avons démontré que l"Homme, quelque soit son, pouvait le maintenir près de 30 minutes.Ainsi depuis la dernière édition nous savons à présentque le temps limite à est non pas de 6 mais de30 minutes au moins.Parions lors de la prochaine édition que jeserais en mesure de vous annoncer qu"il le maintient60 minutes et que nous pouvons en tirer partie pourréaliser des chronomètres de rêve et surtout ressentir aumoins une fois dans sa vie, cette sensation de voler encourant ou en pédalant.

C"est parce que j"ai ressenticela et que je le garde en mémoire comme une made-leine de Proust, que je veux vous la faire partager envous permettant de comprendre les bases scientiquesde l"entraînement, de progresser et s"accomplir avecplaisir.Le sport de performance n"est pas une addictionet il faut faire varier l"entraînement impliquant la maî-trise de l"amplitude énergétique dont on dispose et ladynamique de progression.

Nous avons suivi des per-sonnes pendant 20 ans et nous savons que la variancede l"intensité de l"entrainement permet d"avoir unmeilleur à 55 ans qu"à 35 ans.

Donc chacunpeut prendre le temps de lire ce livre et de progresserdans sa démarche de compréhension des bases scienti-ques de l"entraînement sportif.

Notre laboratoire peutégalement accueillir ceux qui préfèrent une expérienceen direct, pour un audit énergétique aboutissant à unprogramme d"entraînement personnalisé et fondé sur30 ans de recherche.

Pour chaque chapitre les objectifset les points essentiels à retenir sont rappelés.

Cetouvrage s"appuie sur une bibliographie scientiqueprenant en compte un siècle de recherche à l"échelleinternationale.

Car depuis Hill, la recherche s"estouverte au monde, le progrès de nos sociétés étant dedémocratiser la formation et la recherche.

C"est dans cesens que j"ai écrit cet ouvrage et que je dirige des mas-ters, des formations continues que j"étaye dans unedémarche expérimentale, par la résolution de problè-mes et de cas pratiques.Notre démarche de chercheur est celle d"unengagement envers les usagers qui doivent pouvoirbénécier, au-delà des gadgets technologiques, d"unemaitrise des concepts aboutissant sur la maitrise de sessensations physiologiques permettant de retrouverl"endurance naturelle de l"Homme.L"énergie humaine est la seule énergie qui serenouvelle uniquement si on l"utilise.

C"est pourquoice livre s"adresse à toute personne désireuse de recou-vrer cette énergie, cette endurance.

Et en particulieraux entraîneurs et futurs entraîneurs, aux enseignants etVO2maxVO2maxVO2maxPHYSIOLOGIE ET MÉTHODOLOGIE DE L"ENTRAÎNEMENTAvant-propos7étudiants en STAPS, aux éducateurs sportifs, aux méde-cins, aux kinésithérapeutes et ostéopathes.Après une lecture intégrale du premier chapitre,cet ouvrage peut être découvert au fur et à mesure, etconsulté ponctuellement, en fonction des besoins etdes interrogations de chacun.

Il peut également êtrecomplété par les informations disponibles en ligne etbien sûr par la sensation du terrain.Véronique Billat91.Théorie bioénergétiquede la performancesportive1.

1) Historique1.1.

1) Définition de la performancesportiveLa performance sportive est prisedans le sens du mot "parformer», empruntéà l"Anglais (1839), qui signie accomplir,exécuter.

Ce terme vient lui-même de"parformance», qui signiait accomplisse-ment en ancien français.

Ainsi on peut dé-nir la performance sportive comme uneaction motrice, dont les règles sont xéespar l"institution sportive, permettant au sujetd"exprimer ses potentialités physiques etmentales.

On peut donc parler de perfor-mance sportive, quel que soit le niveau deréalisation, dès l"instant où l"action optimisele rapport entre les capacités physiquesd"une personne et une tâche sportive àaccomplir.L"approche bioénergétique de la per-formance sportive en est une parmi d"autrescomme l"approche psychologique, biomé-canique, sociologique, cognitive.

Elle n"estpas exclusive, mais reste essentielle pourappréhender les caractéristiques énergé-tiques, en particulier la quantité d"énergienécessaire à la réalisation d"une épreuvesportive et le type de transformation mis enjeu en fonction de la durée et de l"intensitéLa performance sportive11.

Théorie bioénergétiquede la performancesportive2.

Applications :Spécicitésbioénergétiquesdes disciplines sportivesde l"exercice ainsi que de sa forme (conti-nue-discontinue).Nous considérerons donc un groupede spécialités sportives présentant des simili-tudes quant aux facteurs limitatifs et aux qua-lités énergétiques requises.

La course et lanatation, par l"analyse de leurs records,offrent un moyen simple d"appréhender laperformance sur son versant bioénergétique.1.1.

2) Analyse bioénergétiquedes performances en courseet natationLa notion de record est relativementmoderne puisque, jusqu"aux années 1870,seul le classement comptait.

En effet, peuimportaient les temps mis pour parcourir lesdistances, et de ce fait la notion de vitessede déplacement en tant que performanceétait ignorée.

Il était par conséquent impos-sible de comparer les performances et derecenser un record national, mondial.

Lerecord apparaît dans le dictionnaire("Oxford English Dictionary») en 1880" a record is a performance or occurenceremarkable among, or going beyond, othersof same kind : especially, the best recordedachievement in any competitive sport».La meilleure performance, réalisa-tion, dans toute compétition sportive, estdonc qualiée de record.

La première utili-sation du mot "record» dans ce sens estrecensée dans un ouvrage sur la natation(Wilson W. : The swimming instructor, atreatise on the arts of swimming and diving,91.Théorie bioénergétiquede la performancesportive1.

1) Historique1.1.

1) Définition de la performancesportiveLa performance sportive est prisedans le sens du mot "parformer», empruntéà l"Anglais (1839), qui signie accomplir,exécuter.

Ce terme vient lui-même de"parformance», qui signiait accomplisse-ment en ancien français.

Ainsi on peut dé-nir la performance sportive comme uneaction motrice, dont les règles sont xéespar l"institution sportive, permettant au sujetd"exprimer ses potentialités physiques etmentales.

On peut donc parler de perfor-mance sportive, quel que soit le niveau deréalisation, dès l"instant où l"action optimisele rapport entre les capacités physiquesd"une personne et une tâche sportive àaccomplir.L"approche bioénergétique de la per-formance sportive en est une parmi d"autrescomme l"approche psychologique, biomé-canique, sociologique, cognitive.

Elle n"estpas exclusive, mais reste essentielle pourappréhender les caractéristiques énergé-tiques, en particulier la quantité d"énergienécessaire à la réalisation d"une épreuvesportive et le type de transformation mis enjeu en fonction de la durée et de l"intensitéLa performance sportive11.

Théorie bioénergétiquede la performancesportive2.

Applications :Spécicitésbioénergétiquesdes disciplines sportivesde l"exercice ainsi que de sa forme (conti-nue-discontinue).Nous considérerons donc un groupede spécialités sportives présentant des simili-tudes quant aux facteurs limitatifs et aux qua-lités énergétiques requises.

La course et lanatation, par l"analyse de leurs records,offrent un moyen simple d"appréhender laperformance sur son versant bioénergétique.1.1.

2) Analyse bioénergétiquedes performances en courseet natationLa notion de record est relativementmoderne puisque, jusqu"aux années 1870,seul le classement comptait.

En effet, peuimportaient les temps mis pour parcourir lesdistances, et de ce fait la notion de vitessede déplacement en tant que performanceétait ignorée.

Il était par conséquent impos-sible de comparer les performances et derecenser un record national, mondial.

Lerecord apparaît dans le dictionnaire("Oxford English Dictionary») en 1880" a record is a performance or occurenceremarkable among, or going beyond, othersof same kind : especially, the best recordedachievement in any competitive sport».La meilleure performance, réalisa-tion, dans toute compétition sportive, estdonc qualiée de record.

La première utili-sation du mot "record» dans ce sens estrecensée dans un ouvrage sur la natation(Wilson W. : The swimming instructor, atreatise on the arts of swimming and diving,Chapitre 1LA PERFORMANCE SPORTIVE10p. 137, Cox, London 1883).

Le défaut de chronomètreable peut être une explication possible à cetteabsence de record enregistré.

Mais peut-être le conceptde "record» correspond-il à la notion de rendementqui trouve son avènement avec l'ère industrielle encette n du XIXesiècle.

En 1868 et 1913 naissaient lesfédérations internationales de natation et d'athlétismequi devaient respectivement établir les listes de recordsdès 1890 et 1914.

L'objectif de ce premier chapitre estde comprendre les déterminants énergétiques desrecords de deux types de locomotion humaine : lacourse et la nage.

En 1906 paraît le premier article sur une étudeprospective des records à la course.

Son auteur, Kennelly(ingénieur électricien à Harvard), aborde pour la pre-mière fois la forme de relation qui lie la vitesse au temps.Par la suite, le physiologiste et prix Nobel, ArchibaldVivian Hill (1927) apporta sa contribution à ce typed'étude et fut un véritable pionnier concernant la bioé-nergétique de l'exercice musculaire.

Nous lui devons laconnaissance de nombreux concepts (consommationmaximale d'oxygène, dette d'oxygène) qu'il utilisa pourexpliquer la forme de la relation vitesse-temps en nata-tion et en course à pied, aussi bien pour les hommes quepour les femmes (gure 1).Cette courbe nous permet de constater quel'animal et l'homme accusent une perte de vitesse enfonction de la distance et de la durée de l'exercice.Pour l'établissement de ce prol énergétique caracté-ristique de l'espèce humaine, on peut prendre lesrecords du monde du moment du 100 mètres au1000 kilomètres à la course (tableau 1).

L'étude de laforme de cette courbe permet alors d'appréhender"l'homme énergétique».

En effet, on peut ainsi envisa-ger des tranches de durées d'exercice pour lesquelles :- la perte de vitesse est peu sensible : de 10 à20 secondes par exemple, on reste à 36 km/h etde 1 heure à 2 heures de course, on ne perdque 1 km/h;- ou, au contraire, on observe des cassures mon-trant d'énormes pertes de vitesse pour destemps assez proches : de la première à ladeuxième minute de course, on passe de 33 à28 km/h.L'étude de cette courbe a permis aux physiolo-gistes du début de siècle de supposer et de déceler dessimilitudes quant aux facteurs limitatifs et aux qualitésénergétiques requises pour ces différents couples devitesse-durée qui vont déterminer la performance :temps mis sur une distance donnée xée par lerèglement fédéral international.Cette analyse de la relation intensité-durée avaitdéjà été largement investiguée par A.E.

Kennelly (1906)avec les records du monde de l'époque comme 4 minu-tes et 12 secondes au mile ou 13 heures 26 minutes27 secondes au 100 miles par exemple.

En effet, plu-sieurs techniques d'analyse mathématique ont permisd'évaluer la part des métabolismes impliqués (selon ladurée de l'exercice réalisé à vitesse maximale).Plusieurs types de graphes ont été communé-ment utilisés pour examiner cette courbe des recordsc'est-à-dire des temps réalisés sur les différentes distan-ces imposées par les règlements internationaux enFigure 1Relation vitesse-temps en course etnatation. (D'après A.V.

HILL, 1927).Figure 2Les différentes formes de courbe utili-sées couramment dans l'analyse desrecords olympiques et du monde.

7) HPSV7HPSV3XLVVDQFHYLWHVVH'LVWDQFH'DWH'LVWDQFH'LVWDQFH7HPSVThéorie bioénergétique de la performance sportiveChapitre 111natation et en course à pied : le graphe de la relationtemps-distance, vitesse-temps des derniers records endate et l'évolution historique de ces records (gure 2).La gure 3 est un exemple de la relation vitesse-dis-tance des records du monde en course à pied (ellemontre la perte de vitesse en fonction du temps) selonune échelle logarithmique pour pouvoir mettre sur lemême graphe un exercice de 10 secondes à 6 jours.1.1.

3) Les modèles de la performance sportiveAinsi que nous l'avons remarqué, on peutobserver des points de rupture dans cette courbe repré-sentant la diminution de la vitesse en fonction del'allongement de la durée de l'exercice.

Cela nous per-met d'envisager que l'homme a plusieurs façons deproduire l'énergie nécessaire à la contraction muscu-laire selon la durée et la distance de course.

Nous envi-sagerons dans ce chapitre les différents métabolismes(ensemble de réactions chimiques transformant l'éner-gie sous ses différentes formes : chimiques, calori-ques, mécaniques à l'intérieur de l'organisme humain)qui expliquent la forme de cette relation vitesse-durée.Grâce à l'analyse des records du monde du100 m au 1000 km (tableau 1) en course à pied, desmodèles empiriques de la relation entre la vitesse etson temps limite (temps record) ont été élaborés lors dela première moitié du XXesiècle an d'appréhenderl'endurance humaine.

D'autres modèles tentèrentd'expliquer (et parfois de prédire) la performance(réalisation d'un temps sur une distance) sur la base decaractéristiques bioénergétiques de plus en plus éla-borées.La dichotomie observée entre les modèles selonnotre classication (empirique et bioénergétique), n'estpas toujours satisfaisante car certains modèles dit" empiriques » proposent une explication d'ordrephysiologique des grandeurs obtenues.

De plus, lesmodèles " bioénergétiques » sont basés sur les résultatsd'expérimentations ; ils présentent aussi, dans une cer-taine mesure, un caractère empirique.

Ainsi que l'ontproposé Péronnet et Thibault (1989), le regroupementthématique des modèles peut l'être en fonction de leurformulation mathématique (hyperbolique ou logarith-mique).

Cependant, nous avons considéré que cettepartition qui a le mérite d'être simple, ne montrait pasavec force, la différence de démarche entre des physio-logistes qui tentaient d'élaborer des modèles en partantdes caractéristiques bioénergétiques d'endurance deshumains et celle des mathématiciens qui s'intéressaientdavantage à la forme mathématique de la relationvitesse- durée en observant la courbe des records duln = logarithme néperien du temps exprimé en secondes.* Ces vitesses sont proches de la vitesse minimale sollicitant : la vitesse aérobie maximale (VAM) ouv selon les auteurs.Distance(m et km)temps (h, min,s)ln temps(ln s)vitesse(m.s-1)vitesse(km.h-1100m200m400m800m1000m1500m2000m*3000m*5000m10000m20 km21,100 route21,10125 km route30 km42,195 km100 km200 km473,796 km1022,068 km9,79s19,32s43,18s1min41,11s2min11,96s3min26 s4min47,9s7min20,67s12min39,36s26min22,75s56min55,06s59min17s1h00min00s1h13min55,8s1h29min18,8s2h05min38s6h10min20s15h10min27s48h144h (6 jours)2,2812,9613,7654,6164,8825,3275,6626,0886,6327,3668,1358,1778,1888,3978,5868,92710,00810,90812,05913,15810,21410,3519,2647,9127,5787,2816,9466,8076,5846,3185,8565,9315,8615,6355,5985,5974,5493,6612,7421,97236,77237,26733,34828,48327,28126,21125,00824,50823,70522,74521,08321,35521,10120,28920,15320,15116,37813,1809,8707,097VO2maxVO2maxTableau 1fiVitesses record de l"espèce humaine(sexe masculin) en fonction de la dis-tance et de la durée en course à pied (au22 juillet 2002)Figure 3La relation vitesse-distance des recordsdu monde en course à pied 1997 montrela perte de vitesse en fonction du tempsselon une échelle logarithmique pourpouvoir mettre sur le même graphe unexercice de 10 secondes à 6 jours.Chapitre 1LA PERFORMANCE SPORTIVE10p. 137, Cox, London 1883).

Le défaut de chronomètreable peut être une explication possible à cetteabsence de record enregistré.

Mais peut-être le conceptde "record» correspond-il à la notion de rendementqui trouve son avènement avec l'ère industrielle encette n du XIXesiècle.

En 1868 et 1913 naissaient lesfédérations internationales de natation et d'athlétismequi devaient respectivement établir les listes de recordsdès 1890 et 1914.

L'objectif de ce premier chapitre estde comprendre les déterminants énergétiques desrecords de deux types de locomotion humaine : lacourse et la nage.

En 1906 paraît le premier article sur une étudeprospective des records à la course.

Son auteur, Kennelly(ingénieur électricien à Harvard), aborde pour la pre-mière fois la forme de relation qui lie la vitesse au temps.Par la suite, le physiologiste et prix Nobel, ArchibaldVivian Hill (1927) apporta sa contribution à ce typed'étude et fut un véritable pionnier concernant la bioé-nergétique de l'exercice musculaire.

Nous lui devons laconnaissance de nombreux concepts (consommationmaximale d'oxygène, dette d'oxygène) qu'il utilisa pourexpliquer la forme de la relation vitesse-temps en nata-tion et en course à pied, aussi bien pour les hommes quepour les femmes (gure 1).Cette courbe nous permet de constater quel'animal et l'homme accusent une perte de vitesse enfonction de la distance et de la durée de l'exercice.Pour l'établissement de ce prol énergétique caracté-ristique de l'espèce humaine, on peut prendre lesrecords du monde du moment du 100 mètres au1000 kilomètres à la course (tableau 1).

L'étude de laforme de cette courbe permet alors d'appréhender"l'homme énergétique».

En effet, on peut ainsi envisa-ger des tranches de durées d'exercice pour lesquelles :- la perte de vitesse est peu sensible : de 10 à20 secondes par exemple, on reste à 36 km/h etde 1 heure à 2 heures de course, on ne perdque 1 km/h;- ou, au contraire, on observe des cassures mon-trant d'énormes pertes de vitesse pour destemps assez proches : de la première à ladeuxième minute de course, on passe de 33 à28 km/h.L'étude de cette courbe a permis aux physiolo-gistes du début de siècle de supposer et de déceler dessimilitudes quant aux facteurs limitatifs et aux qualitésénergétiques requises pour ces différents couples devitesse-durée qui vont déterminer la performance :temps mis sur une distance donnée xée par lerèglement fédéral international.Cette analyse de la relation intensité-durée avaitdéjà été largement investiguée par A.E.

Kennelly (1906)avec les records du monde de l'époque comme 4 minu-tes et 12 secondes au mile ou 13 heures 26 minutes27 secondes au 100 miles par exemple.

En effet, plu-sieurs techniques d'analyse mathématique ont permisd'évaluer la part des métabolismes impliqués (selon ladurée de l'exercice réalisé à vitesse maximale).Plusieurs types de graphes ont été communé-ment utilisés pour examiner cette courbe des recordsc'est-à-dire des temps réalisés sur les différentes distan-ces imposées par les règlements internationaux enFigure 1Relation vitesse-temps en course etnatation. (D'après A.V.

HILL, 1927).Figure 2Les différentes formes de courbe utili-sées couramment dans l'analyse desrecords olympiques et du monde.

7) HPSV7HPSV3XLVVDQFHYLWHVVH'LVWDQFH'DWH'LVWDQFH'LVWDQFH7HPSVThéorie bioénergétique de la performance sportiveChapitre 111natation et en course à pied : le graphe de la relationtemps-distance, vitesse-temps des derniers records endate et l'évolution historique de ces records (gure 2).La gure 3 est un exemple de la relation vitesse-dis-tance des records du monde en course à pied (ellemontre la perte de vitesse en fonction du temps) selonune échelle logarithmique pour pouvoir mettre sur lemême graphe un exercice de 10 secondes à 6 jours.1.1.

3) Les modèles de la performance sportiveAinsi que nous l'avons remarqué, on peutobserver des points de rupture dans cette courbe repré-sentant la diminution de la vitesse en fonction del'allongement de la durée de l'exercice.

Cela nous per-met d'envisager que l'homme a plusieurs façons deproduire l'énergie nécessaire à la contraction muscu-laire selon la durée et la distance de course.

Nous envi-sagerons dans ce chapitre les différents métabolismes(ensemble de réactions chimiques transformant l'éner-gie sous ses différentes formes : chimiques, calori-ques, mécaniques à l'intérieur de l'organisme humain)qui expliquent la forme de cette relation vitesse-durée.Grâce à l'analyse des records du monde du100 m au 1000 km (tableau 1) en course à pied, desmodèles empiriques de la relation entre la vitesse etson temps limite (temps record) ont été élaborés lors dela première moitié du XXesiècle an d'appréhenderl'endurance humaine.

D'autres modèles tentèrentd'expliquer (et parfois de prédire) la performance(réalisation d'un temps sur une distance) sur la base decaractéristiques bioénergétiques de plus en plus éla-borées.La dichotomie observée entre les modèles selonnotre classication (empirique et bioénergétique), n'estpas toujours satisfaisante car certains modèles dit" empiriques » proposent une explication d'ordrephysiologique des grandeurs obtenues.

De plus, lesmodèles " bioénergétiques » sont basés sur les résultatsd'expérimentations ; ils présentent aussi, dans une cer-taine mesure, un caractère empirique.

Ainsi que l'ontproposé Péronnet et Thibault (1989), le regroupementthématique des modèles peut l'être en fonction de leurformulation mathématique (hyperbolique ou logarith-mique).

Cependant, nous avons considéré que cettepartition qui a le mérite d'être simple, ne montrait pasavec force, la différence de démarche entre des physio-logistes qui tentaient d'élaborer des modèles en partantdes caractéristiques bioénergétiques d'endurance deshumains et celle des mathématiciens qui s'intéressaientdavantage à la forme mathématique de la relationvitesse- durée en observant la courbe des records duln = logarithme néperien du temps exprimé en secondes.* Ces vitesses sont proches de la vitesse minimale sollicitant : la vitesse aérobie maximale (VAM) ouv selon les auteurs.Distance(m et km)temps(h, min,s)ln temps(ln s)vitesse(m.s-1vitesse(km.h-1100m200m400m800m1000m1500m2000m*3000m*5000m10000m20 km21,100 route21,10125 km route30 km42,195 km100 km200 km473,796 km1022,068 km9,79s19,32s43,18s1min41,11s2min11,96s3min26 s4min47,9s7min20,67s12min39,36s26min22,75s56min55,06s59min17s1h00min00s1h13min55,8s1h29min18,8s2h05min38s6h10min20s15h10min27s48h144h (6 jours)2,2812,9613,7654,6164,8825,3275,6626,0886,6327,3668,1358,1778,1888,3978,5868,92710,00810,90812,05913,15810,21410,3519,2647,9127,5787,2816,9466,8076,5846,3185,8565,9315,8615,6355,5985,5974,5493,6612,7421,97236,77237,26733,34828,48327,28126,21125,00824,50823,70522,74521,08321,35521,10120,28920,15320,15116,37813,1809,8707,097VO2maxVO2maxTableau 1fiVitesses record de l"espèce humaine(sexe masculin) en fonction de la dis-tance et de la durée en course à pied (au22 juillet 2002)Figure 3La relation vitesse-distance des recordsdu monde en course à pied 1997 montrela perte de vitesse en fonction du tempsselon une échelle logarithmique pourpouvoir mettre sur le même graphe unexercice de 10 secondes à 6 jours.Chapitre 1LA PERFORMANCE SPORTIVE12monde sur l'ensemble des distance de compétitionsofcielles.

Après la présentation de ces différentsmodèles, nous envisagerons de nouveaux paramètresphysiologiques permettant des développements possi-bles de cette modélisation de l'endurance humaine. diPrampero (1989), ou Péronnet et Thibault (1989), ontdéjà souligné que la modélisation de la courbe d'endu-rance (relation vitesse- durée) permettait de compren-dre la contribution et les caractéristiques des différentsmétabolismes énergétiques.

Pour notre part, nous con-sidérons que l'enjeu actuel d'une telle approche estégalement de constituer un outil d'analyse théoriquede l'amélioration de l'endurance selon tel ou tel typed'entraînement et d'envisager les progrès de l'hommesans moyens illicites.Ainsi que nous l'avons évoqué précédemment,l'analyse de la relation intensité-durée avait déjà lar-gement été investie par Kennelly dès 1906 (Kennelly,1906), à partir des records du monde de l'époque(4 min et 12 s au mile ou 13 h 26 min 27 s au100 miles).

Kennelly avait élaboré une " ébauche deloi sur la fatigue des vitesses de course chez l'animal »la notion " d'animal » se référant, dans cette étude, àl'homme et le cheval.

Celui-ci découvrait une relationentre VT, vitesse qui peut être maintenue pendant untemps T, et T lui même :dans laquelle K est une constante dépendant du typede travail et n, un exposant variant de 1/8 à 1/9.Puisque VT= L /T,logT = 9/8 logL - 1,2307ou L est la longueur de la course en mètresSelon ce modèle empirique, doubler la distancede course revenait à augmenter le temps de course de118 %.

Kennelly conseillait aux athlètes désireux debattre un record du monde, de s'attaquer de préférenceà ceux dont les points étaient situés au-dessus de laligne décrivant cette relation.

Il mit également en évi-dence la ressemblance de ces relations chez l'hommeet le cheval, en ayant eu soin de distinguer la marche(pour l'Homme et le cheval) du trot et du galop (lacourse pour l'homme).

Il avait eu l'intuition que la dif-férence de coût énergétique selon le type de locomo-tion, pouvait modier la relation vitesse/temps.Vingt ans après, Kennelly (1926) aborda lanotion de pente de la relation vitesse (exprimée en logkm.h-1) dans un diagramme à double échelle logarith-mique, et comparait celle-ci en fonction du sexe et duVTKTntype de locomotion humaine : cyclisme, patinage,course à pied, aviron à 8 barreurs, marche, natation(nage libre).Juste après Kennely, Meade (1916) soulignaitalors le caractère able des records du monde et lapossibilité de les exploiter pour en déduire les caracté-ristiques physiologiques de l'homme.

En effet, en par-tant du nouveau record du mile (1609 m couverts alorspar Norman Taber en 4 min 02 secondes, il s'interro-geait sur les limites des performances humaines.

Enétablissant la relation entre l'allure (temps au mile) et ladistance, il remarquait alors que les courses les pluslongues (au delà de 10 miles), étaient de meilleurniveau (c'est à dire placée au dessous de la courbedécrivant cette relation).

Il l'expliquait par le faitqu'elles étaient courues par des professionnels plusmotivés. Il en déduisait alors que les records amateursavaient de larges possibilités d'amélioration.

En 1934,Meade constatait que la courbe de la relation vitesse -distance n'était probablement pas logarithmique et necorrespondait donc pas à l'équation décrite par Ken-nelly (1926).L'analyse mathématique de la courbe puissance- durée se poursuivait par les travaux des allemandsGrosse-Lordemann et Müller (1937) qui reprenaient lestravaux de Kennelly, sur la base des records mondiauxde course de leur époque.

De leurs résultats, ils formu-laient des équations descriptives dont une seule futreprise ultérieurement par Tornvall 25 ans plus tard(Tornvall, 1963).

Cette équation est la suivante :logt = logP + bCette équation pouvant s'écrire :t = 10(alogP + b)Où P est la puissance soutenue (watts) ; t est le tempspendant lequel cette puissance P peut être soutenue(secondes, s). a et b ont les valeurs estimées respectivesde - 3,04 et 10,01, ces valeurs étant obtenues empiri-quement par une analyse des moindre carrés sur 8points expérimentaux en prenant le logarithme de Pcomme une variable indépendante (variable placée enabscisse) tandis que les paramètres a et b sont trèsvariables d'une personne à l'autre.

Cependant niGrosse-Lordemann et Müller ni Tornvall ne leur ontdonné une quelconque signication physiologique.L'approche descriptive se poursuivait par les tra-vaux de Francis (1943).

Ce dernier, traçait graphique-ment la courbe entre la vitesse et le logarithme de ladistance de course, puis la comparait avec une courbede type hyperbolique.

Cette dernière permettait de pré-Théorie bioénergétique de la performance sportiveChapitre 113dire de façon satisfaisante la vitesse sur des distancescomprises entre 400 m et 19 km.

L'équation hyperboli-que proposée par Francis à partir des points expéri-mentaux issus de l'observation de la relation vitesse -temps du 400m au 19 km était la suivante :(log d - 1,5) (v - 3,2) = 6,081O est la distance en mètres et v est la vitesse enmètres par secondes.

L'asymptote horizontale del'hyperbole correspondait à une vitesse de " nonfatigue » (supposée pouvoir être maintenue indéni-ment) que Francis identia alors comme étant celle du" trot de chien » (vitesse de 3,2 m/s soit 11,5 km/h).Cette vitesse était supposée pouvoir être maintenueindéniment (nonobstant la question du sommeil).

Ildonne l'image du trot de chien (" dog trot ») qui illustreparfaitement cette impression qu'ont les coureurs depouvoir trotter indéniment à une vitesse donnée quiest proche de 50 % de la vitesse associée à la consom-mation maximale d'oxygène (pour la plupart des cou-reurs entraînés).

Le modèle de Francis suggère déjà unmodèle dans lequel les caractéristiques bioénergéti-ques humaines pourraient être incorporées.

Nous pou-vons donc déjà constater que ces modèles empiriquesfournissent des outils pour mesurer l'endurance d'unsportif.

An de pouvoir comprendre les facteurs physio-logiques discriminants de cette endurance et de la per-formance résultant sur une distance de course, lesphysiologistes ont attribué des signications aux para-mètres des équations de la relation liant la vitesse et ladurée d'exercice.Ainsi, les équations mathématiques empiriquesproposées successivement depuis un siècle par lesmathématiciens et physiologistes pour décrire au plusprès cette courbe de la performance humaine encourse et en natation sont de type :- parabolique de la forme y = axn- hyperbolique de la forme y = a/x- exponentielle de la forme y = a [exp(bx)] + c[exp(dx)]+Plusieurs auteurs, à travers l'histoire, ont préfé-rentiellement utilisé l'une ou l'autre de ces relations; onpeut citer les Français Scherrer et Monod (1960) qui nese sont pas contentés de décrire par l'analyse graphiquela courbe de la relation record-distance de course, maisont tenté une explication physiologique pour dévelop-per la notion de vitesse critique.

Pente de la relation dis-tance-temps, celle-ci est en fait la vitesse qui déterminethéoriquement un seuil de fatigue qui peut être utilisépour dénir des vitesses d'entraînement.

L'intérêt de l'analyse historique des records dumonde est de pouvoir prédire les records à venir, sanspour autant oublier que les facteurs sociaux et écono-miques sont partie prenante de cette évolution.

Ainsi, ilest absurde de considérer que les femmes battront leshommes en 2020 sur le marathon en spéculant surl'évolution plus rapide de la courbe des performances(Whipp et Ward, 1992), mais en oubliant que le mara-thon féminin n'est seulement apparu qu'aux JeuxOlympiques de Los Angeles (1984).

Sur le plan énergé-tique, il est évident qu'en aucun cas les femmes nepourront battre les hommes (Péronnet, 1993).

Lesrecords de vitesse féminins sont de 8 % inférieurs auxmasculins sur 100 m et de 10 % en demi-fond et fond(du 800 m au marathon).

En natation, la différence estsimilaire (-5 % sur 400 m à -10 % sur 100 m nagelibre).Concernant l'évolution des records du monde,on peut noter que les vitesses du record du monde demarathon de 1983 (gure 4) dépassaient déjà celles du1500 m de 1928 et qu'en natation, la vitesse du recorddu monde du 1500 m nage libre actuel dépasse celledu 200 m de 1956.

De 1956 à 1983 les records du400 m et du marathon se sont améliorés respective-ment de 3,3 % et 6,9 %, alors qu'en natation ils s'amé-lioraient de 10,9 et 16,6 % sur 100 m et 1500 m nagelibre.Cependant, même si les vitesses sont plus éle-vées sur une même distance, la forme de la courbeFigure 4Courbes vitesse-distance pour les recordsmondiaux masculins en course en 1928,1956 et 1983 (distances 100 m au mara-thon).Chapitre 1LA PERFORMANCE SPORTIVE12monde sur l'ensemble des distance de compétitionsofcielles.

Après la présentation de ces différentsmodèles, nous envisagerons de nouveaux paramètresphysiologiques permettant des développements possi-bles de cette modélisation de l'endurance humaine. diPrampero (1989), ou Péronnet et Thibault (1989), ontdéjà souligné que la modélisation de la courbe d'endu-rance (relation vitesse- durée) permettait de compren-dre la contribution et les caractéristiques des différentsmétabolismes énergétiques.

Pour notre part, nous con-sidérons que l'enjeu actuel d'une telle approche estégalement de constituer un outil d'analyse théoriquede l'amélioration de l'endurance selon tel ou tel typed'entraînement et d'envisager les progrès de l'hommesans moyens illicites.Ainsi que nous l'avons évoqué précédemment,l'analyse de la relation intensité-durée avait déjà lar-gement été investie par Kennelly dès 1906 (Kennelly,1906), à partir des records du monde de l'époque(4 min et 12 s au mile ou 13 h 26 min 27 s au100 miles).

Kennelly avait élaboré une " ébauche deloi sur la fatigue des vitesses de course chez l'animal »la notion " d'animal » se référant, dans cette étude, àl'homme et le cheval.

Celui-ci découvrait une relationentre VT, vitesse qui peut être maintenue pendant untemps T, et T lui même :dans laquelle K est une constante dépendant du typede travail et n, un exposant variant de 1/8 à 1/9.Puisque VT= L /T,logT = 9/8 logL - 1,2307ou L est la longueur de la course en mètresSelon ce modèle empirique, doubler la distancede course revenait à augmenter le temps de course de118 %.

Kennelly conseillait aux athlètes désireux debattre un record du monde, de s'attaquer de préférenceà ceux dont les points étaient situés au-dessus de laligne décrivant cette relation.

Il mit également en évi-dence la ressemblance de ces relations chez l'hommeet le cheval, en ayant eu soin de distinguer la marche(pour l'Homme et le cheval) du trot et du galop (lacourse pour l'homme).

Il avait eu l'intuition que la dif-férence de coût énergétique selon le type de locomo-tion, pouvait modier la relation vitesse/temps.Vingt ans après, Kennelly (1926) aborda lanotion de pente de la relation vitesse (exprimée en logkm.h-1) dans un diagramme à double échelle logarith-mique, et comparait celle-ci en fonction du sexe et duVTKTntype de locomotion humaine : cyclisme, patinage,course à pied, aviron à 8 barreurs, marche, natation(nage libre).Juste après Kennely, Meade (1916) soulignaitalors le caractère able des records du monde et lapossibilité de les exploiter pour en déduire les caracté-ristiques physiologiques de l'homme.

En effet, en par-tant du nouveau record du mile (1609 m couverts alorspar Norman Taber en 4 min 02 secondes, il s'interro-geait sur les limites des performances humaines.

Enétablissant la relation entre l'allure (temps au mile) et ladistance, il remarquait alors que les courses les pluslongues (au delà de 10 miles), étaient de meilleurniveau (c'est à dire placée au dessous de la courbedécrivant cette relation).

Il l'expliquait par le faitqu'elles étaient courues par des professionnels plusmotivés. Il en déduisait alors que les records amateursavaient de larges possibilités d'amélioration.

En 1934,Meade constatait que la courbe de la relation vitesse -distance n'était probablement pas logarithmique et necorrespondait donc pas à l'équation décrite par Ken-nelly (1926).L'analyse mathématique de la courbe puissance- durée se poursuivait par les travaux des allemandsGrosse-Lordemann et Müller (1937) qui reprenaient lestravaux de Kennelly, sur la base des records mondiauxde course de leur époque.

De leurs résultats, ils formu-laient des équations descriptives dont une seule futreprise ultérieurement par Tornvall 25 ans plus tard(Tornvall, 1963).

Cette équation est la suivante :logt = logP + bCette équation pouvant s'écrire :t = 10(alogP + b)Où P est la puissance soutenue (watts) ; t est le tempspendant lequel cette puissance P peut être soutenue(secondes, s). a et b ont les valeurs estimées respectivesde - 3,04 et 10,01, ces valeurs étant obtenues empiri-quement par une analyse des moindre carrés sur 8points expérimentaux en prenant le logarithme de Pcomme une variable indépendante (variable placée enabscisse) tandis que les paramètres a et b sont trèsvariables d'une personne à l'autre.

Cependant niGrosse-Lordemann et Müller ni Tornvall ne leur ontdonné une quelconque signication physiologique.L'approche descriptive se poursuivait par les tra-vaux de Francis (1943).

Ce dernier, traçait graphique-ment la courbe entre la vitesse et le logarithme de ladistance de course, puis la comparait avec une courbede type hyperbolique.

Cette dernière permettait de pré-Théorie bioénergétique de la performance sportiveChapitre 113dire de façon satisfaisante la vitesse sur des distancescomprises entre 400 m et 19 km.

L'équation hyperboli-que proposée par Francis à partir des points expéri-mentaux issus de l'observation de la relation vitesse -temps du 400m au 19 km était la suivante :(log d - 1,5) (v - 3,2) = 6,081O est la distance en mètres et v est la vitesse enmètres par secondes.

L'asymptote horizontale del'hyperbole correspondait à une vitesse de " nonfatigue » (supposée pouvoir être maintenue indéni-ment) que Francis identia alors comme étant celle du" trot de chien » (vitesse de 3,2 m/s soit 11,5 km/h).Cette vitesse était supposée pouvoir être maintenueindéniment (nonobstant la question du sommeil).

Ildonne l'image du trot de chien (" dog trot ») qui illustreparfaitement cette impression qu'ont les coureurs depouvoir trotter indéniment à une vitesse donnée quiest proche de 50 % de la vitesse associée à la consom-mation maximale d'oxygène (pour la plupart des cou-reurs entraînés).

Le modèle de Francis suggère déjà unmodèle dans lequel les caractéristiques bioénergéti-ques humaines pourraient être incorporées.

Nous pou-vons donc déjà constater que ces modèles empiriquesfournissent des outils pour mesurer l'endurance d'unsportif.

An de pouvoir comprendre les facteurs physio-logiques discriminants de cette endurance et de la per-formance résultant sur une distance de course, lesphysiologistes ont attribué des signications aux para-mètres des équations de la relation liant la vitesse et ladurée d'exercice.Ainsi, les équations mathématiques empiriquesproposées successivement depuis un siècle par lesmathématiciens et physiologistes pour décrire au plusprès cette courbe de la performance humaine encourse et en natation sont de type :- parabolique de la forme y = axn- hyperbolique de la forme y = a/x- exponentielle de la forme y = a [exp(bx)] + c[exp(dx)]+Plusieurs auteurs, à travers l'histoire, ont préfé-rentiellement utilisé l'une ou l'autre de ces relations; onpeut citer les Français Scherrer et Monod (1960) qui nese sont pas contentés de décrire par l'analyse graphiquela courbe de la relation record-distance de course, maisont tenté une explication physiologique pour dévelop-per la notion de vitesse critique.

Pente de la relation dis-tance-temps, celle-ci est en fait la vitesse qui déterminethéoriquement un seuil de fatigue qui peut être utilisépour dénir des vitesses d'entraînement.

L'intérêt de l'analyse historique des records dumonde est de pouvoir prédire les records à venir, sanspour autant oublier que les facteurs sociaux et écono-miques sont partie prenante de cette évolution.

Ainsi, ilest absurde de considérer que les femmes battront leshommes en 2020 sur le marathon en spéculant surl'évolution plus rapide de la courbe des performances(Whipp et Ward, 1992), mais en oubliant que le mara-thon féminin n'est seulement apparu qu'aux JeuxOlympiques de Los Angeles (1984).

Sur le plan énergé-tique, il est évident qu'en aucun cas les femmes nepourront battre les hommes (Péronnet, 1993).

Lesrecords de vitesse féminins sont de 8 % inférieurs auxmasculins sur 100 m et de 10 % en demi-fond et fond(du 800 m au marathon).

En natation, la différence estsimilaire (-5 % sur 400 m à -10 % sur 100 m nagelibre).Concernant l'évolution des records du monde,on peut noter que les vitesses du record du monde demarathon de 1983 (gure 4) dépassaient déjà celles du1500 m de 1928 et qu'en natation, la vitesse du recorddu monde du 1500 m nage libre actuel dépasse celledu 200 m de 1956.

De 1956 à 1983 les records du400 m et du marathon se sont améliorés respective-ment de 3,3 % et 6,9 %, alors qu'en natation ils s'amé-lioraient de 10,9 et 16,6 % sur 100 m et 1500 m nagelibre.Cependant, même si les vitesses sont plus éle-vées sur une même distance, la forme de la courbeFigure 4Courbes vitesse-distance pour les recordsmondiaux masculins en course en 1928,1956 et 1983 (distances 100 m au mara-thon).Chapitre 1LA PERFORMANCE SPORTIVE14cherche à augmenter le rendement mécanique,c'est-à-dire le rapport entre d'une part, l'énergiebiologique dépensée par l'organisme (les joulesissus des métabolismes aérobie et anaérobie) etd'autre part, la puissance et la vitesse produitespar le geste.

Le muscle est donc un transforma-teur d'énergie chimique biologique en mécani-que.

Le rendement humain est de 25 % enmontant les escaliers de la tour Eiffel (procédévérié sur une bicyclette ergométrique) ce quiest similaire au rendement d'une machine àvapeur.Les deux modèles fondateurs de cette analysemécanique et énergétique de la course, sont ceuxd'Archibald Vivian Hill et de Joseph Keller.

ArchibaldVivian Hill, a reçu la moitié du prix Nobel de physiolo-gie et de médecine en 1922 pour son travail ayant misen évidence la production de chaleur dans le muscle.Joseph Keller est un physicien des années 70, spécia-liste de la quantication de l'énergie de l'atome (le" EBK » : Einstein-Brillouin-Keller théorème).

Parmi lesplus de 400 publications de Joseph Keller dans ledomaine de la physique de haut-vol, on compte unedizaine d'écrits sur le sujet du sport.

Les records encourse fascinent les chercheurs qui travaillentaujourd'hui de plus en plus en interdisciplinarité carles travaux de Keller se limitent au plan de la connais-sance physiologique.

L'école française de mathémati-ques est de très haut-niveau tout comme la traditionphysiologique de Claude Bernard, père de la méthodeexpérimentale.

Nous allons donc vous proposer dedécouvrir à 40 ans d'intervalle les modèles de Hill etde Keller.

Le modèle Keller complète le modèle de Hill(Furusawa et al, 1927, Best et Partridge 1928, Hill1928), lui-même basé sur la loi de Newton et de lathermodynamique, en postulant que le rendement opti-mum de la machine humaine était de 38 % et qui étaittrès peu mathématique mais physiologique.Plutôt que de travailler sur des sujets dits plussérieux tels que les maladies ou l'industrie, Hill adécidé de s'intéresser aux disciplines athlétiques, unchoix justié par plusieurs raisons :- les processus athlétiques sont simples etmesurables lorsqu'ils sont accomplis au maxi-mum des capacités énergétiques de l'homme ;- les athlètes peuvent répéter sans danger leursperformances et représentent donc de bonsujets expérimentaux ;- le côté amusant de travailler sur un sujet scienti-que rafraîchissant.liant la vitesse et la distance en course à pied restesimilaire, à 50 ans d'intervalle (gure 4) (King et Black,1984).

Il a été démontré que, pour les distances supé-rieures au 100 m en natation et au 400 m en course àpied, les records étaient réalisés à vitesse constante.Battre ces records ou réaliser un léger footing revient àaccomplir un travail qui nécessite un transfert d'énergiesous différentes formes.Nous avons abordé les modèles énergétiquesqui analysent la perte de vitesse en fonction de l'allon-gement de la distance de course. À présent, nous allonsdécouvrir ceux qui, au sein même de chaque distancede course, modélisent la variation de la vitesse decourse ou la distance de course.

Les premiers modèlesinter-courses permettent de détecter les points fortsd'une personne sur le plan métabolique (aérobie/anaé-robie) alors que les seconds (intra-course) permettent dedéboucher sur des critères d'optimisation de gestiond'allure de course.

L'allure est dénie comme l'inversede la vitesse, c'est-à-dire comme un temps nécessairepour courir une distance.

On parle alors d'une allure au1 000 m, par exemple 3 min au 1 000 m est une allurequi correspond à 20 km.h-1.

Le modèle Keller/Hill, fon-dateur de l'optimisation des allures de course en fonc-tion de sa distance, est fondé sur le second principe demécanique énoncé trois siècles plus tôt par Issac New-ton, philosophe, mathématicien, physicien, alchimiste,astronome et théologien anglais.1.1.

4) Modèles mathématiques de la perfor-mance sportive fondés sur la seconde loidu mouvement de NewtonIsaac Newton, fonda au XVIIesiècle, la mécani-que moderne du mouvement de Newton dont il aénoncé trois lois :- principe d'inertie : " Tout corps persévère dansl'état de repos ou de mouvement uniforme enligne droite dans lequel il se trouve, à moinsque quelque force n'agisse sur lui, et ne le con-traigne à changer d'état » ;- principe fondamental de la dynamique :qui montre que pour accélérer unemasse m de 1 kg de 1 m.s-2, il faut développerune force d'1 N;- principe des actions réciproques : " Tout corpsA exerçant une force sur un corps B subit uneforce d'intensité égale, de même direction maisde sens opposé, exercée par le corps B ».

Lamécanique est le domaine de tout ce qui pro-duit ou transmet un mouvement, une force etune déformation.

La biomécanique du sportFima=FThéorie bioénergétique de la performance sportiveChapitre 115C'est sans doute pour une de ces raisons que lephysicien Joseph Keller, produira des équations contri-buant à mieux comprendre l'optimisation énergétiquede la course de 100 m.

Aujourd'hui, la science du sportest une discipline légitime et le Conseil National desUniversités lui dédie la " Section 74 - Sciences et tech-niques des activités sportives ».

Il serait à présentnécessaire de rompre ces barrières de section and'élaborer des modèles de performances sportives parune approche transdisciplinaire fédérée autour d'uneproblématique posée par un spécialiste émanant desSciences et Techniques des Activités Physiques et Spor-tives.Quarante ans plus tard, le physicien Joseph Kellerreprend les travaux de Hill (dont le modèle est basé surla loi du mouvement de Newton).

Ce modèle envisagede battre les rec