Cette idée de perfection se retrouve dans l’ Essai sur le goût de Jean-François Marmontel, où il écrit que le XVII e siècle classique a été « le siècle du goût ». C’est au XIX e siècle qu’arrive le terme de classicisme, sous la plume de Stendhal dans Racine et Shakespeare.
Ce qui est privilégié, c'est une « action simple chargée de peu de matière », puisque « toute l'invention réside à faire quelque chose de rien » (Racine, préface de Bérénice, 1670). L'ordre et la clarté, l'équilibre et la perfection, l'analyse et la vérité, la raison et la vraisemblance sont les valeurs du classicisme.
Même si son oeuvre est antérieure à 1650, Descartes est le maître de ce classicisme-là, par l'impératif de méthode et de classification qu'il a apporté dans la pensée de son siècle, et qui dominera la conception du langage autant que les sciences.
Les débats sur la langue française durant la période classique sont marqués par une attention très forte à la clarté du style et de l’expression. Les écrits de la période précédente étaient foisonnants, emplis de références mythologiques et d’emprunts savants ; le meilleur représentant de cette période étant Ronsard.