On constate que les discours sur l’art contemporain sont nombreux et qu’il est évident qu’ils participent de ce que, avec d’autres chercheurs, nous avons considéré comme relevant des médiations de l’art contemporain. Les stratégies désignationnelles à l’œuvre révèlent la volonté de se démarquer du discours de l’histoire de l’art.
Pour les partisans de cette doxa, le discours critique ne participe jamais de l’identité des œuvres qui est exclusivement visuelle. Les discours sont exogènes, radicalement externes. De plus, la croyance dans la domination du visible occasionne [le discours de] l’éclipse du discours voire l’injonction au silence.
Cet article vise à préciser les liens entre catégories de discours critiques et conceptions de l’art, entre formes de discours et doxa. Cette entreprise repose sur l’idée que les façons de concevoir et de construire les commentaires sur les œuvres sont surdéterminées par les conceptions plus ou moins conscientes qu’ont, de l’art, ceux qui écrivent.
Elle requiert donc une typologie des discours : les productions métatextuelles sont ici classées en deux groupes et quatre sous-groupes : les commentaires restreints (endogènes ou exogènes) et les commentaires étendus (historico-contextuels ou pragmatico-contextuels).