Certainement pas comme certains ont pu l’espérer en août 1914. La littérature française de la Grande Guerre a été largement de circonstance et de convention, au moins jusqu’aux années 1930. On y trouve moins que dans les littératures d’autres langues les formes mêmes du modernisme.
20 Selon Thibaudet, « presque toute la littérature de guerre dérive de deux types : celui de Servitude et grandeur militaires et celui du roman naturaliste ; le livre de méditation morale individuelle, et la tranche de vie ».
26 La lettre est la forme élémentaire de la littérature de guerre. Jean Norton Cru regrettait qu’il y eût si peu de correspondances parmi les trois cents livres recensés dans ses Témoins (1929). Deux scènes sont omniprésentes : la distribution des lettres et sa dispersion sur le champ de bataille parmi les cadavres.
6 Quatre relèvent de la littérature immédiate, de la première réaction à la guerre : Le Feu d’Henri Barbusse (Flammarion, 1916) ; Sous Verdun de Maurice Genevoix (Hachette, 1916) ; Le Guerrier appliqué de Jean Paulhan (1917) ; Les Croix de bois de Roland Dorgelès (Albin Michel, 1919).