Le rêve devient une échappatoire à la réalité banale, il est une interrogation devant l’inconnu et peut même se confondre avec une caricature prophétique que nous trouvons chez Franz Kafka, qu’on ne peut certes pas ranger parmi les écrivains tchèques, mais qui n’en est pas moins un écrivain pragois.
Il est parfois difficile de fixer la frontière entre une information poétisée et un rêve. Le chef-d’oeuvre de la littérature nationale, la Grand-Mère (Babička, 1855) de Božena Němcová, peut être lu comme une évocation idyllique de la vie à la campagne.
Entre la fiction narrative et une confession cachée, traduisant des rêves et des nostalgies, il n’y a guère de transition.
La frontière entre ce qui relève d’une illusion, d’un rêve ou du jeu de l’absurdité, du rire et de l’angoisse est souvent difficile à cerner et la question se complique encore par le fait que les noms désignant ces états ne sont pas les mêmes dans toutes les langues.