Le fihavanana à Madagascar : le lien social et économique des communautés rurales. Malgré l’invasion des civilisations révolutionnaires d’outre-mer, les Malgaches sont ancrés à des coutumes d’antan. Cela se reflète dans la préservation du « fihavanana ».
2 La lecture du fihavanana qui est proposée dans cet article est celle de la nouvelle économie institutionnelle. Elle prend en compte les imbrications des actions économiques et des réseaux sociaux selon l’analyse de GRANOVETTER (1985).
» La force du fihavanana diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la communauté de base, à la fois résidentielle et de parentèle, pour aller vers des entités plus vastes et plus impersonnelles.
En complément du famangiana collectif où tout un chacun fait une cotisation d’argent, chaque famille offre quelques billets de banque au foyer éploré afin de la décharger au maximum de ses peines. Grâce au fihavanana, le hameau tout entier est uni par un solide lien de partage, d’entraide et de cohésion.
Malgré linvasion des civilisations révolutionnaires doutre-mer, les Malgaches sont ancrés à des coutumes dantan. Cela se reflète dans la préservation du « fihavanana ». Cette règle de vie typiquement malgache régente la vie communautaire locale depuis la nuit des temps. Dans ce concept, lesprit de partage, dentraide et de solidarité coulent de sour
À Madagascar, préserver le fihavanana est le souci de tout un chacun pour quoi que ce soit. Les membres de la famille au sens élargi, le voisinage immédiat ou non, ainsi que lentourage au grand complet forment une grande communauté liée par le fihavanana. Tout le monde se donne la main afin de vivre ensemble en harmonie. Toute circonstance de la vi
À la connaissance dun décès, tout le monde se précipite vers le foyer du défunt pour présenter les condoléances et senquérir des activités afin denterrer dans la dignité le défunt. Auprès de nombreuses communautés villageoises, il existe déjà une répartition préétablie des tâches. Les hommes se chargent de la fourniture de bois de chauffe et de la
Grâce au fihavanana, le hameau tout entier est uni par un solide lien de partage, dentraide et de cohésion. II abrite en son sein une grande et véritable famille par lentremise du proverbe suivant : « velona iray trano, maty iray fasana » (tant quon est vivant quon vit ensemble dans le même foyer, à la mort on partage un seul et unique tombeau). Da