On le sait, la littérature africaine est un produit de la rencontre entre les pays impériaux d’Europe et le continent noir. Mais il s’agit d’une littérature qui a du mal à s’instituer et à élaborer des canons qui lui soient propres.
Car il n’y aurait pas non plus de textes littéraires appellés « africains » sans l’intervention de la critique comme agent de la littérature et de la société africaine moderne à fonder. Cette variété terminologique prouve tout simplement le problème commun à toutes les littératures.
Né en Guinée en 1947, Tierno Monénembo a connu un vif succès avec Le Terroriste noir (2012). Il a reçu le prix Renaudot pour Le Roi de Kahel (2008). Son œuvre, qui comprend une dizaine d’ouvrages, est une des plus importantes de la littérature africaine d’aujourd’hui.
La littérature est d’abord envisagée comme une source complémentaire d’informations sur la vie en Afrique. Elle a la même fonction que les textes des ethnologues qu’elle complète par l’imagination. 44 Locha Mateso, La littérature africaine et sa critique, Paris, Karthala, 1986, p. 85. Cet ouvrage c (...)