Les émigrées italiennes ont donc eu une fonction fondamentale de maintien des traditions culturelles de leur région natale et de leur transmission à la seconde génération. Comme les hommes étaient souvent absents de la maison, les femmes avaient le monopole de l’éducation de leurs enfants.
Nous essaierons de répondre à ces questions en nous limitant à la période 1830-1914 et en étudiant plus particulièrement l’immigration des Italiens vers l’Algérie. Le congrès de Vienne en 1815 fixe les frontières des nations européennes en restaurant les vieilles dynasties autour des anciennes frontières d’avant 1789.
Qu'ils soient vénitiens, lombards, napolitains ou siciliens, ces émigrés se sont découverts, en émigration, surtout comme des “Italiens”, capables de redessiner de nouveaux liens avec le pays et la région d’origine. Sans la reconnaissance du rôle de son émigration, l’histoire de l'Italie est incomplète.
L’Italie centrale veut se réunir au Piémont et après l’expédition des Mille de Garibaldi suivi de l’intervention de Cavour, l’unité italienne est réalisée en 1860. Il faudra attendre 1868 pour récupérer la Vénétie et constituer en 1871 le royaume d’Italie dont Rome sera la capitale et le roi, Victor Emmanuel.