Mais arrêtons-nous un instant sur les deux grands moments de la philosophie concernant cette question des rapports de l’homme avec la nature : la philosophie antique et la philosophie des modernes. Le cosmos (nature) et la nature humaine constitue un tout harmonieux, fini, et hiérarchisé, l’homme en étant l’élément central.
L’Homme prospère grâce aux ressources offertes par la nature mais il en dépend aussi et doit donc éviter une utilisation intensive de celles-ci. Xavier Le Roux, directeur de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), décrit, au cours de cette interview, les relations complexes entre l'Homme et la nature.
Elle introduit une dualité et une séparation de l’homme et de la nature. C’est le moment du grand partage, qui se décline aussi dans les dimensions essentielles suivantes : sujet/objet ; liberté/nécessité ; morale/physique ; naturalisme/humanisme ; et plus tard sciences de la nature/sciences de l’homme et naturel/social
L’homme peut vivre son rapport avec la nature sur ce mode de l’appropriation de soi comme faisant partie de l’univers. Nous pouvons alors rapprocher cette question de l’attribution de valeur à notre environnement à ce qu’affirme Spinoza concernant l’origine de la valeur : nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne.