– Théologiques – Érudit Dans cet article je soutiens la thèse, encore controversée dans l’Église, selon laquelle la situation historique produite par la mondialisation oblige l’Église à repenser sa mission dans le monde et à y déployer un ministère de réconciliation au service du bien commun universel.
Dans la situation actuelle, l’Église exerce sa mission si elle favorise une foi chrétienne tolérante, éclairée, en dialogue avec la raison et ouverte aux autres religions, une foi incitant les croyants à coopérer avec d’autres, religieux ou laïques, dans les mouvements pour la justice, pour la paix et pour la protection de l’environnement.
C’est ce qui m’encourage à défendre la thèse proposée dans ce texte : la mission de l’Église à l’heure de la mondialisation est un ministère voué à la réconciliation de la famille humaine dans la justice et la paix. Gregory Baum est professeur émérite à la Faculté de sciences religieuses de l’Université McGill.
Il y a, implicite dans la théologie de réconciliation proposée par Tracy, un appel à la solidarité universelle et à la lutte pour la justice sociale (Baum 1994). Cette oeuvre de Dieu dans le monde entier est proclamée dans la nouvelle Préface eucharistique II de la Messe pour la réconciliation :