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Les conséquences du développement de nouvelles formes

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Chapitre 9
Les nouvelles théories du commerce international
Fiche 1 Les fondements théoriques du commerce international
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DTTLes conséquences du développement de nouvelles formesde commerce sur la logistique urbaine Rapport réalisé pour le compte du Ministère de l'Equipement des Transports et du LogementDirection des Transports TerrestresSous direction des Transports routiersSubvention du 30/10/2001, chapitre 63-43, article 05, exercice 2001Par Danièle Patier et Louis Alligier du LETPhilippe Bossin et Alexandra Perdrix d'Interface TransportRAPPORT FINAL Novembre 20022SOMMAIREREMERCIEMENTS 3INTRODUCTION 4I.

Un contexte général encore flou 61 Champ de l'étude . 62 Le e-commerce : définition et chiffres clés . 72.

1) Définition . 72. 2) Les chiffres du commerce électronique 82.2. 1) Le B to C dans le monde 82.2. 2) Le B to C aux Etats-Unis . 102.2. 3) Le B to C en Europe 102.2.

4) Le B to C en France 113 Le cadre réglementaire 124 La demande : des internautes branchés 144.

1) Qui sont-ils ? 144. 2) Quelles sont leurs attentes ? . 154. 3) Quelles sont leurs pratiques ? 164. 4) Quels sont les freins au commerce électronique ? . 204. 5) Economies de temps, économies de kilomètres ? . 21II.

L'offre : un paysage en recomposition permanente 221 Panorama des acteurs de la e-logistique 221.

1) La commande . 251.1. 1) Le traitement de la commande 251.1. 2) La livraison . 251.1.

3) Du concept à la réalité 26 2 Les web-marchands 272.1 un secteur émergent et hétérogène 272.

2) Les web-marchands issus de la grande distribution 292.2. 1) Des acteurs nouveaux 292.2. 2) Le Web : nouvelle arme de la GMS ? . 302.2. 3) Une cible essentiellement urbaine 302.2. 4) Rayon d'action . 312.2. 5) L'enjeu : des références et des prix . 322.2. 6) Les prix 332.2. 7) Organisation : la question logistique 342.2.7. 1) Découverte de la contrainte logistique 342.2.7. 2) A la recherche d'un modèle logistique 342.2.7. 3) La livraison : facteur clé de succès 412.2. 8) Le maillon transport 442.3 - Les autres marchands 482.3. 1) Les commerçants indépendants . 482.3. 2) Les start-ups 502.3. 3) Les vépécistes : livraison sur points-relais . 502.3. 4) Le secteur de l'ameublement : pas de changement organisationnel 512.3. 5) Les produits culturels : une logistique souple 522. 4) Les prestataires 542.4. 1) Gérer les contraintes du dernier kilomètre . 542.4. 2) Les prestataires logisticiens-transporteurs du e-commerce . 582.4.2. 1) Les intégrateurs : du hub au point-relais 592.4.2. 2) Les transporteurs traditionnels 642.4.2.

3) Les transporteurs spécialistes de la livraison à domicile pour les produits alimentaires . 652.4.2.

4) Les nouveaux entrants . 68En guise de conclusion 72 Bibliographie 813REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier ici toutes les personnes qui nous ont accordé un temps précieux, dansun métier que nous savons particulièrement prenant, et en particulier :Monsieur BORDIER de OOSHOPMonsieur GOLDFARD de STARS'SERVICEMonsieur DELESTANG de TELEMARKETMonsieur BOURIEZ de HOURAMonsieur VENDITELLI des Transports VENDITELLIMonsieur SEUROT de IKARISMonsieur LABORDE de GEOPOSTMonsieur KADRI d'IKEAMonsieur VIRET-LANGE de TOP ACHATMessieurs LEBREUX et MEDINA de EASYDISMonsieur BITON de la FNAC4 INTRODUCTIONLes années 90 ont été celles de la nouvelle économie, de l'économie virtuelle.

Mais virtuelsont été aussi parfois les profits et de nombreuses start-up ont péri.

L'explosion annoncée du e-commerce n'a pas eu lieu et le nouvel eldorado économique s'est heurté à des contrainteslogistiques venues rappeler le rôle stratégique du transport.Il n'en reste pas moins que de nouvelles formes de commerce se développent, susceptibles, àterme, de modifier considérablement le paysage économique en offrant aux consommateursun choix infini de produits venus du monde entier.Dans le même temps, on observe un essor spectaculaire de l'offre de livraisons auxparticuliers, à domicile ou sur le lieu de travail qui implique une réorganisation générale desréseaux des distributeurs qui doivent gérer le coût du dernier kilomètre en milieu urbain, trèsélevé, et intégrer toutes les contraintes liées à ce type de livraisons.Si l'on part du principe que les commandes vont être, grâce à cet outil, de plus en plusmorcelées et individualisées, tout laisse à penser que le flux de véhicules et les distancesqu'ils parcourent risquent également d'exploser.

Un grand nombre d'observations ont déjàpermis de juger de l'ampleur du phénomène dans les relations entre entreprises (Business toBusiness ou B to B).

Les nombreuses incertitudes qui entourent le phénomène e-commerce, liées tant à sonpotentiel de croissance qu'à ses impacts sur les acteurs de la logistique urbaine et plusglobalement sur la ville, justifient la présente étude.Notre propos ici est moins de refaire un état des lieux du e-commerce que de tenter de cernerles effets que peut avoir son développement sur la logistique urbaine.

Les questions qui seposent portent sur la substitution des flux de véhicules de livraisons à ceux des particuliers quise déplaceraient pour faire leurs courses.

Ces nouvelles formes de commerces sont ellesgénératrices ou réductrices de flux ? Les organisations mises en place sont-elles optimales ?Quels prestataires sont les mieux armés pour répondre aux nouvelles exigences des clients ?5L'objet de l'étude est prioritairement l'analyse du lien entre e-commerce et livraisons àdomicile (Business to Consumer ou B to C), notre périmètre se limitant aux formes urbainesdu marché.

Toutefois, la réflexion sur les effets du B to C ne peut être dissociée des autresformes de commerce que sont la vente par correspondance (VPC) et les livraisons à domicileproposées en sortie de caisse par les commerçants de quartier ou depuis peu par les grandessurfaces et les hypermarchés.

En effet, qu'il s'agisse d'une commande passée dans le cadred'un achat à distance traditionnel (VPC), d'un achat en magasin, ou, ceux réalisés sur un siteInternet, l'aboutissement en est la livraison physique d'un bien au domicile (ou au lieu detravail) d'un particulier.Dans un premier chapitre, nous définirons le contexte général de l'étude en fournissantnotamment quelques données chiffrées sur le commerce électronique.

Ce cadre étant posé, unsecond chapitre nous permettra de dresser la carte stratégique des acteurs.

Nous mettrons alorsen perspective (conclusion, chapitre 3 ou chapitre conclusif) les différents éléments d'analyseafin de dégager quelques pistes de réflexion susceptibles de permettre une veille stratégiquesur ce secteur émergent.

6) I. Un contexte général encore flouIdées clésLe commerce électronique est un secteur émergent.

Les données sont hétérogènes et l'horizonflou.Le commerce électronique s'est très fortement développé dans sa composante B to B.

En cequi concerne le B to C, de nombreux problèmes se sont produits qui ont rappelé la contraintelogistique, ainsi que l'existence de chaînes classiques de livraison à domicile quifonctionnaient correctement.La croissance du B to C concerne essentiellement les produits culturels et alimentaires.

Dansla mesure où les premiers utilisent des chaînes de transport classiques, nous centrons l'analysesur l'alimentaire.

1) Champ de l'étudeL'étude porte de manière privilégiée sur les livraisons à domicile engendrées par le e-commerce et plus particulièrement celles concernant les produits alimentaires, ces derniersayant entraîné le développement de nouvelles chaînes logistiques.Le périmètre se limite, du fait de l'offre actuelle, aux formes urbaines du marché.Toutefois, la réflexion sur les effets du B to C ne peut être dissociée des autres formes decommerce que sont la vente par correspondance (VPC) et les livraisons à domicile proposéesen sortie de caisse par les commerçants de quartier ou, depuis peu, par les grandes surfaces etles hypermarchés.

Nous apporterons donc des éléments d'analyse sur ces différentes formesde commerce.commercetraditionnelVPCe-commercee-logistiqueLivraisonàdomicileSphère commerciale Sphère logistiqueChamp de l'étude72 Le e-commerce : définition et chiffres clés2.

1) DéfinitionLe recul manque pour qu'une définition uniforme ait pu s'imposer.

Nous retiendrons ladéfinition suivante de l'O.C.D.E. : "vente ou achat de biens ou de services, effectué par uneentreprise, un particulier, une administration, ou toute autre entité publique ou privée, etréalisé au moyen d'un réseau électronique.

Les biens et services sont commandés parl'intermédiaire de ces réseaux, mais le règlement financier et la livraison peuvent être réalisésen ligne ou par d'autres moyens".

Cette définition inclut les achats et ventes réalisés parInternet mais également ceux réalisés par minitel, par un système téléphonique interactif,entre les entreprises au travers de relations directes automatisées d'ordinateur à ordinateur(type E.D.I.1).

D'autres définitions existent, notamment celles de l'Association Française du CommerceElectronique (A.F.C.E.E.) et de l'Association Française de la Télématique Multimédia(A.F.T.M.), sans qu'elles apportent d'éléments significativement différents.Le commerce électronique comprend deux segments bien distincts :Le B2C ou Business to Consumer.

Il renvoie à la vente au grand public de biens et servicesqui peuvent être délivrés en ligne ou non.

Les sociétés Amazon.com ou Dell sontcaractéristiques de ce type de services. Mais une grande partie des services minitel relèveégalement de cette logique.

Le B2C est généralement du ressort d'intermédiairescommerciaux tels que Carrefour pour le commerce traditionnel ou encore Amazon.com pourles nouveaux entrants.On observe cependant quelques sites où les prestations sont directement vendues parl'industriel au client final, sans intermédiaire.

Il s'agit pour l'instant de cas isolés, la pratiquedu e-commerce mettant en oeuvre des compétences particulières dont ces sociétés ne disposentpas forcément.Le B2B ou Business to Business.

Il renvoie aux transactions interentreprises.

Il résulte soitd'accords bilatéraux entre deux partenaires commerciaux qui décident de s'échanger leursinformations via des médias électroniques tel Internet et l'E.D.I. soit de services fournis pardes prestataires spécialisés.

Ces derniers offrent des prestations ciblées destinées à un secteurd'activité ou une industrie.

En marge de ces deux segments, ajoutons : 1 Electronic Data Interchange : échange électronique d'informations8le C2C ou Consumer to Consumer.

Les échanges entre particuliers reproduisent le principedes petites annonces. A titre d'exemple, citons Ebay ou encore Priceminister.le C2B pour Consumer to Business. Il s'agit de transactions fondées sur le principe despréférences révélées. Ce type de e-commerce tente d'inverser la logique du marché offre /demande.

Priceline.com, par exemple, permet aux particuliers de proposer les tarifs qu'ils sontprêts à payer pour un billet d'avion.le B2A pour Business to Administration qui désigne les échanges entreprises-administration.2.

2) Les chiffres du commerce électroniqueLes chiffres du commerce électronique doivent être manipulés avec soin dans la mesure où :les sources d'information sont des organismes de conseils privés (International DataCorporation, Gartner Group, Forester Research ),les méthodologies employées ne sont pas explicitées,il peut s'agir de prévisions et non d'évaluations, les estimations pouvant varier de 1 à 4 selonla source retenue.Cependant, malgré ces imprécisions et les difficultés de mesure, les différents organismess'accordent sur un point : les échanges marchands réalisés sur Internet vont continuer à croîtrefortement dans les prochaines années. 2.2.

1) Le B to C dans le mondeSelon la source retenue, le volume du e-commerce à destination des particuliers varie de 29 à60 milliards de dollars en 2000.

Toutefois, l'ensemble des estimations montrent unemultiplication par trois du volume financier généré par le e-commerce de 2000 à 2002.Graphique n° 1.Evolution du volume du B2C sur la période 2000 à 2004.0501001502002503003504004505002000 2001 2002 2003 2004AnnéeMilliards de dollarsOvumeMarketerForrester ResearchGartner GroupIDC Source : le Journal du Net 03/12/20019Cette évolution positive ne doit cependant pas faire ignorer que le nombre d'acheteurs diffèresensiblement du nombre d'internautes.

Une étude réalisée en 2002, portant sur 37 pays et 42238 personnes interrogées, fournit les résultats suivants :Tableau n°1.

Le commerce électronique dans le monde (moyenne sur l'ensemble de pays enquêtés)20002001Internautes27%31%Acheteurs en ligne10%15%Source : Taylor Nelson Sofres Interactive - Global e-commerce Report - Juin 2002.

2) On observe par ailleurs, comme le montre le tableau suivant, une grande disparité entre lesdifférents pays.Tableau n°2.

Part des internautes achetant en ligne par paysPaysPart des internautes achetant en ligneUSA33%Allemagne28%Grande Bretagne24%Norvège19%Canada18%Hollande18%Danemark18%Australie18%Japon17%Portugal14%France12%Espagne9%Source : le Journal du Net (source IDC 2001)Graphique n° 2.

Evolution du B to C selon les paysMilliards de dollars0501001502002502000 2001 2002 2003 2004AnnéesEtats-UnisAmérique du sudEuropeAfrique/Moyen OrientAsie Source : le Journal du Net (eMarketer) 03/12/2001 2 Taylor Nelson Sofres Interactive - Global e-commerce Report - Juin 2002, étude portant sur 37 pays et 42 238personnes interrogées.102.2.

2) Le B to C aux Etats-UnisLes Etats-Unis sont parmi les pays les plus avancés dans le domaine du e-commerce grâce àun fort niveau d'équipement des ménages et à une organisation logistique maîtrisée.

La proportion du nombre d'internautes sur la population totale se situe à un niveau élevé etprogresse sensiblement, comme le montre le tableau3.Tableau n°3.

Part des internautes sur la population totale20002001200258 %57 %62 %Les acheteurs sur le web représentent quant à eux 19 % de la population totale et 32 % desinternautes.Internet est généralement consulté à domicile ce que permet l'informatisation des ménages.Les achats concernent essentiellement les livres, les vêtements et l'électronique.2.2.

3) Le B to C en EuropeLe tableau suivant donne une description des parts d'internautes et de leurs achats en Europe.On notera que la proportion d'internautes est très inférieure à celle des Etats-Unis et diffèretrès fortement entre les Etats européens.La part des acheteurs demeure faible, signifiant qu'Internet est d'abord utilisé pour accéder àl'information ou à des jeux.Tableau n°4.

Part des internautes et acheteurs en ligne par paysPourcentage d'internautessur la population totalePart desacheteurs sur leweb dans lapopulation totale.Part desInternautesacheteurs surle webProduits concernés200020012002Allemagne28 %36 %42 %11 %26 %LivresMusiqueVêtementsBelgique28 %33 %44 %4 %10 %LivreMusiqueBillets de théâtreDanemark54 %62 %63 %14 %22 %ElectroniqueLivresVacances / voyagesPays-Bas46 %52 %61 %12 %54 %LivresMusiqueVêtementsRoyaume - Uni27 %34 %38 %9 %23 %LivreMusiqueVacances / voyagesSource : Taylor Sofres Interactive - Global e-commerce Report, juin 2002112.2.

4) Le B to C en FranceEn France, les données sont difficiles à exploiter, le commerce électronique étant intégré dansla vente à distance (VAD) dont il contribuait en 2000 à 3,8% du chiffre d'affaires.

Les autresoutils de distribution se répartissent ainsi : le courrier (51,7%), le téléphone (35%) et leminitel (9,5%).En 1999, 800 000 Français ont dépensé sur Internet 152,5 millions d'euros, part importante sil'on se réfère à l'antériorité du produit (1995), mais très peu en regard du chiffre d'affaires ducommer