Poser la question du caractère comparable de la religion en tant qu’historien des religions équivaut à s’interroger sur le statut de la discipline et, de toute évidence, sur les éléments — parlera-t-on encore d’universaux ? — susceptibles de fonder l’opération de comparaison.
La comparaison ne s’appuie pas non plus — ainsi que le rappelait Angelo Brelich (1970) dans son introduction à l’histoire des religions de la Pléiade — sur la notion d’une nature humaine commune, ce qui configurerait la religion comme une production plus naturelle que culturelle.
Traditionnellement, l’histoire des religions va rechercher ailleurs le troisième de comparaison. Elle affirme, comme seul universel, le caractère commun du patrimoine culturel humain, dans la conviction qu’aucune culture ne s’est construite dans l’isolement.
Husser, J-M. (2017), Introduction à l’histoire des religions, Bargues, Ellipses. Johnson, N. (2012), Simply Complexity. A Clear Guide to Complexity, London, Oneworld. Jones, L. (2005), Encyclopedia of Religions, Detroit, Macmillan. Kippenberg, H.-G. (1999) [allemand 1997], À la découverte de l ’Histoire des Religions.