Gouvernance et démocratie constituent donc deux paramètres encadrant la question du rôle de l’État et de la ré-articulation des rapports entre l’acteur étatique et le système social et international. En outre, les questions de la gouvernance et de la démocratie se posent tant au niveau des États qu’au niveau global.
Une telle question permet de mettre en relief un autre aspect des relations entre démocratie et gouvernance. Il a déjà été souligné auparavant que la suprématie du politique sur tout autre champ représente le substrat de la démocratie. Cette suprématie du politique constitue une divergence fondamentale entre la démocratie et la gouvernance.
On peut certes imaginer que la démocratie et la gouvernance pourraient mutuellement contribuer à un regain de légitimité en apportant à l’autre le critère qu’il a tendance à délaisser : une démocratie rendue plus efficace par la gouvernance, et une gouvernance rendue plus démocratique. Sur ce point cependant, deux remarques s’imposent.
Parmi les conceptions qui dominent l’idée de démocratie contemporaine, se trouve le modèle de démocratie représentative. Ce type de démocratie comporte plusieurs principes : l’affirmation de droits individuels, la séparation des pouvoirs, et la représentation.