Il faut par la suite attendre plus de 40 ans pour que trois physiciens, Bardeen, Cooper et Schrieffer, parviennent à expliquer clairement la supraconductivité dans les métaux en 1957 (modèle théorique appelé depuis « BCS », de leurs initiales).
Plus de la moitié des éléments de base de la classification périodique sont supraconducteurs si on les refroidit suffisamment. Dans certains cas, il faut en plus appliquer une pression sur le matériau.
Les propriétés « mécaniques » de la supraconductivité sont exploitées dans le domaine des transports : l’opposition entre un champ magnétique fixe (la voie) et un champ magnétique embarqué (bobines supraconductrices placées et refroidies à bord du train) permet de faire « léviter » des trains sans frottement entre corps solides (5).
Depuis lors, les chimistes et les physiciens inventent de nouveaux matériaux supraconducteurs et cherchent à en améliorer les performances : à moins basse température, résistant à des champs magnétiques plus élevés ou à des courants électriques plus forts, etc. Ces matériaux sont la plupart du temps artificiels et synthétisés en laboratoire.