Il appartient à l’histoire de la didactique des langues de voir se succéder, coexister de manière plus ou moins pacifique des configurations théoriques et méthodologiques, de passer de la confrontation directe à un éclectisme supposé pragmatique mais souvent paresseux.
Puisqu’il s’agit autant d’observer que d’agir, on peut admettre que l’objet de la didactique et celui de la linguistique explicative relèvent aussi bien de la description que de l’action, tout en restant dans le champ de la praxéologie. Un linguiste qui se veut utile est didacticien malgré lui (par nécessité, de facto).
Tout devait être nuancé et relativisé dans la mesure où l’on travaillait sur des rapports complexes, qui impliquaient l’interaction de plusieurs facteurs : la forme (la structure), le sens, la fonction, la représentation mentale, l’inscription de tel fait de langue dans un contexte social, politique et économique.
9De ce point de vue, le sens est considéré comme indissociable de la forme linguistique qui l’exprime. Voir la notion de « forme interne » qui réalise cette association d’une façon particulière (3epartie, chap. 1 de la présente synthèse). 6 Rappelons que le terme didactique est lui-même complexe.