6 La diffusion rapide de la finance islamique constitue donc un potentiel de croissance pour les pays islamiques puisque de nombreuses observations empiriques suggèrent l’existence d’un lien étroit entre le développement du secteur financier et la croissance (voir Levine (2005) pour une revue de la littérature).
Pour un accroissement d’un écart- type du ratio des prêts accordés par les banques islamiques sur le PIB, l’impact sur la croissance serait de 0,5 % contre environ 0,8 % pour les ratios des actifs et des dépôts des banques islamiques sur le PIB.
Il en ressort qu’en dépit de sa taille relativement modeste par rapport à l’ensemble des activités économiques et du système financier, la finance islamique est corrélée positivement avec la croissance économique même en tenant compte de plusieurs facteurs déterminants de la croissance, comme la profondeur du secteur financier.
Le coefficient est positif et significatif au seuil d’au moins 5 % dans toutes les spécifications. Il est en outre intéressant de constater que pour un certain niveau donné de développement financier, l’activité bancaire islamique stimule la croissance.