1 L e bon sens voudrait que sémiotique et communication soient solidaires. Conçue comme activité symbolique, la communication est un théâtre permanent de signes. Décrire et comprendre cet univers a pour avantage de privilégier le sens au sein de la communication.
Une métaphore qui fonctionne encore mieux si l’on opère, de surcroît, une réduction au linguistique et une réification des pôles de transmission, alors que la sémiotique place la compétence et, donc, un savoir-faire « en puissance », au seuil de toute modélisation de la communication.
Mais la sémiotique reste étrangère au débat : elle faisait déjà figure, dans la Critique de la communication (1988), de « machine » représentative, au même titre que la théorie de l’information, l’une faisant transiter du signe, l’autre du signal, dans une relation « linéaire » et « mécanique » entre émetteur et récepteur.
2 La sémiologie s’est d’abord tournée vers la linguistique, sa séduction formelle et sa richesse conceptuelle, alors que le champ des Sic n’était pas encore balisé. Dans cet appariement, certains ont vu, moins un besoin de clôture, qu’une coupure épistémologique avec les modèles de communication en construction.