On date généralement son apparition en 1926, lors de la création à Brno de la Revue internationale de la théorie du droit. Sans minimiser l’importance de cet événement, il est possible d’attester l’usage de cette expression dès le XIXe siècle.
14 La naissance de la théorie du droit n’est qu’une conséquence de la séparation du droit et de la philosophie qui le vivifiait. La matière juridique est alors scindée en trois : le droit positif et technique, la philosophie du droit, essentiellement préoccupée de questions métaphysiques, et la théorie du droit.
Le droit n’étant plus la recherche du juste, mais un ensemble de règles positives, il devient susceptible d’un exposé descriptif. La théorie du droit, qui déclare assumer cette fonction purement descriptive, est en quelque sorte un contrecoup de la séparation du droit et de la philosophie.
Peut-être que la manière dont les jurisconsultes se servaient, à l’époque, du mot théorie est susceptible de fournir une explication. Citons les sous-titres du traité de Toullier : « Ouvrage dans lequel on a tâché de réunir la théorie à la pratique », et du cours de Marcadé : « Explication théorique et pratique du Code civil français ».
Réflexions sur la construction d'une notion juridique : l'exemple de la notion de Services d'intérêt général.Thèse soutenue en 2009 à Paris 11, sous la direction de Éric Millard. See full list on univ-droit.fr
Dorian Guinard, Réflexions sur la construction d'une notion juridique : l'exemple de la notion de services d'intérêt général, L'Harmattan, 2012, Collection Presses universitaires de Sceaux, 577 p. Dorian Guinard, David Ginocchi, Sarah-Marie Maffesoli et Sébastien Robbe (dir.), Les modèles juridiques français et américain : influences croisées actes
Dorian Guinard, « La raison impérative d'intérêt public », in Nicolas Kada (dir.), Droit et climat : interventions publiques locales et mobilisations citoyennes, Paris, Dalloz, 2022, pp. 13-27 See full list on univ-droit.fr