La perception des acteurs quant à la relation travail-santé est alors confinée dans une perspective étroite de la SST, où le problème est ramené à l’individu (dans le présent cas, à sa résistance et à ses capacités physiques) plutôt que de questionner l’organisation du travail ou les façons de faire.
C’est l’intervenant externe souligne aux dirigeants de l’entreprise qu’en améliorant les conditions de réalisation du travail, le taux de roulement pourrait peut-être diminuer. Voilà un argument en faveur de la SST auquel la haute direction de l’entreprise est sensible et qui deviendra un levier pour l’action.
Par exemple, la formation dont disposent les personnes assumant des responsabilités en SST (responsable de la SST pour l’employeur ou représentant à la prévention) influence leur capacité à soutenir l’action des intervenants externes.
Cela peut se faire, par exemple, en introduisant de nouvelles informations (comme les résultats de l’analyse du travail), en suscitant des échanges entre les acteurs sur la base de ces informations et en proposant des activités qui peuvent modifier les façons de voir (des simulations, par exemple).