Si l’on convient qu’un pouvoir s’acquiert ou s’accroît en surmontant des résistances ou en éliminant des concurrences, il faut envisager le soft power comme une forme atténuée de propagande et de formatage des esprits, ce qui n’est pas toute la définition qu’en donne Nye.
Pour Joseph Nye, si les nouvelles technologies continuent à révolutionner les modes de travail et d'échange, le « soft power », dans sa globalité, va gagner en signification pour déterminer les vraies puissances, se plaçant devant les ressources militaires et économiques.
Cette séduction repose sur des éléments propres à la société américaine : la consommation, l’ entertainment, l’abondance en un mot. De ce point de vue, l’ American Way of Life est probablement l’un des plus puissants outils de soft power de l’histoire. Car enfin, même les ennemis proclamés des États-Unis jalousent la société de consommation.
Omniprésente dans le débat public, la notion de soft power n’en reste pas moins floue. Le concept a été forgé en 1990 par Joseph Nye, professeur à la Kennedy School of Government de l’université Harvard (Massachusetts).