35 ans d’application de la loi de protec-tion du français, il est plus que temps de généraliser à Montréal une expertise dans le domaine de l’enseignement du français en milieu plurilingue, car la pérennité de la société francophone québécoise en dépend.
Pour-tant, la recherche en apprentissage et en enseignement des langues secondes montre que l’exploitation des compétences linguistiques en langue d’origine favorise l’apprentissage du français et que l’impo-sition d’un contexte unilingue pourrait même être nuisible à l’apprentissage de la langue d’enseignement.
Il s’agit en effet d’inclure sous ce deuxième intitulé, d’une part, des apprentissages qui ne rendent pas directement plurilingue mais qui ouvrent vers du plurilinguisme ou développent un plurilinguisme émergent, et d’autre part, la pluralité « interne » des langues qui est souvent négligée sous l’étiquette plurilingue.
Les recherches sur l’éducation plurilingue, notamment en didactique des langues, ont élaboré un modèle de compétence plurilingue et interculturelle incluant des variations dite interlinguistiques ou translinguistiques issues du contact de langues chez l’apprenant, considérées comme légitimes et fonctionnelles.