Dans le cas des soins aux personnes aînées en perte d’autonomie, les dimensions matérielles renvoient par exemple à la préparation des repas ou à l’aide à se nourrir et aux soins d’hygiène. Tronto (2009, 2008) distingue quatre phases dans le care : la reconnaissance du besoin, sa prise en charge, le « prendre soin » ainsi que la réception du soin.
Deux questions ont retenu l’attention dans le cadre de l’étude du Conseil : Les personnes aînées qui présentent des pertes d’autonomie préfèrent-elles être soutenues par des membres de leur entourage (c’est-à-dire bénéficier d’une aide informelle) ou recourir à des services formels ?
Et encore là, ces sommes sont destinées à toutes les clientèles, pas seulement aux aînés en grande perte d’autonomie. Or, selon un calcul conservateur, Guylaine Leclerc estime qu’il faudrait 2 milliards de dollars de plus par année pour couvrir les besoins des aînés de 70 ans ou plus en grande perte d’autonomie en 2028.
L’intensité attendue des services n’est tout simplement pas au rendez-vous. Le nombre moyen d’heures de services réellement donnés à un aîné en grande perte d’autonomie est « très nettement inférieur » à la norme que Québec a lui-même établie en 2006. La moyenne atteint 692 heures par année, alors que ce devrait être 1962.