Julie Devictor, la présidente du CNP IPA (Conseil national professionnel des infirmiers en pratique avancée) se veut rassurante : les travaux, incluant la DGOS, le ministère de l’enseignement supérieur, le CNP IPA, le CNP infirmier, CNP de Médecine d’Urgence mais aussi les services de santé des armées, ont bien repris en octobre.
Au final, rappelle aussi la présidente du CNP IPA, « les soins critiques sont une activité minoritaire aux urgences. Il y a de la place pour les IADE et pour les IPA. Les IPA seront transversaux et on peut imaginer qu’ils travailleront au SAU quand il n'y a pas de sortie du SMUR qui nécessite la présence d’un IPA ».
À peine diplômés, les cinq premiers Infirmiers en pratique avancée (IPA) mention « urgences » ont, pour la plupart, déjà commencé à travailler. Ils ont accepté de livrer à ActuSoins leurs premiers retours d’expérience. Les trois mousquetaires avaient beau n’être que quatre, ils ont tout de même sauvé la France à plusieurs reprises.
Au sein de ces négociations, Julie Devictor a dû « rassurer » certains médecins urgentistes en leur rappelant que les « IPA médecine d’urgence n’ont pas vocation à remplacer les médecins urgentistes ». Elle a aussi dû discuter avec les IADE – qui n’ont cependant pas été invités par la DGOS au groupe de travail.
Quelques minutes plus tard, elle se dirige vers une des deux zones « boxées », où sont pris en charge les patients dans un état moins grave. Sa collègue peine à trouver une veine chez une patiente désorientée, entrée depuis déjà 24 heures. Ensemble, elles cherchent sur le poignet, aux chevilles… pendant de longues minutes. Entre les deux couloirs d
D'autres délégations de ce type sont pratiquées au sein du service comme la prescription de certains bilans sanguins ou encore la délivrance d'antalgiques de palier 1 sous perfusion, dès que le patient a été vu par l'infirmière organisatrice de l'accueil (IOA). Aujourd'hui, Caroline occupe ce poste qui, comme le déchoquage, nécessite une formation
Pendant un moment de répit, Mathilde teste les connaissances de l'ESI au sujet des situations rencontrées et des soins réalisés dans la matinée. Puis les pompiers amènent un quatrième patient au déchoquage. « Bonjour, je suis l'infirmière», se présente Mathilde tout en posant les électrodes pour l'ECG. Température, tension, prise de sang
Parfois, cependant, un certain agacement pointe chez lui face aux patients qui « arrivent à 4 heures du matin en disant "cela fait troismois que j'ai mal là" ». Et une lassitude aussi face à l'agressivité de certains
Pour l'heure, les tensions sur les effectifs s'accroissent. « Il n'y a jamais eu autant de départs », notamment parmi les urgentistes, constatait mi-septembre Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France. Faute de médecins, les SAU ou SMUR d'au moins 22 hôpitaux ont fermé cet été pour une nuit ou plusieurs jours. P