Là où la mémoire apporte du jugement et de la moralité, l’histoire se place sur le seul terrain de la connaissance scientifique et de la compréhension. Cette connaissance scientifique du passé est toujours problématique (on pose la question « comment ? » et pas « pourquoi ? ») et incomplète.
les relations entre histoire, mémoire et politique : en intervenant dans le champ mémoriel, a fortiori sur des événements traumatisants comme les conflits majeurs, le travail de l’historien entre dans le débat public, puisqu’il remet en cause des récits pouvant être fondateurs d’identité ou d’une place dans la société.
Le lien avec la mémoire et l’histoire peut être souligné par l’initiative politique sur la mémoire et l’incitation au travail des chercheurs, leur rôle et leur travail, et sa restitution dans les programmes, ressources et manuels scolaires. Comment juger des crimes de guerre et des génocides, et avec quelle place pour les mémoires et l’histoire ?
Il explique ainsi que les mémoires sont souvent partielles et partiales, ce que ne doit pas être l’histoire. Cette méfiance que développent les historiens à l’encontre des mémoires ne justifient pas que les historiens s’en passent. La mémoire doit être une matière première pour l’historien.