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L'impact sur le développement cognitif des enfants âgés de 4 et 5

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  • Qu'est-ce que le développement cognitif de l'enfant ?

    Au fil des mois et des années, l'enfant grandit et acquiert une autonomie physique tout en développant son intellect.
    Il apprend petit à petit à structurer sa manière de penser.
    Ces avancées font partie intégrante du développement cognitif de l'enfant.

  • Quels sont les stades du développement cognitif ?

    1 : L'intelligence sensorimotrice 0-2 ans. 2 : L'intelligence préopératoire 2-6 ans. 3 : Le stade des opérations concrètes ou de l'intelligence opératoire 6-10 ans. 4 : Le stade des opérations formelles 10-16 ans.

  • Quels sont les troubles cognitifs chez l'enfant ?

    Les enfants peuvent présenter un trouble de l'expression du langage qui peut concerner la phonologie (des difficultés de prononciation, avec des paroles indistinctes et des mots déformés), le vocabulaire ou la syntaxe (difficultés à composer des phrases), parfois associé à un trouble de la compréhension (vocabulaire et

  • Il peut faire du tricycle.
    Il sait taper dans un ballon avec son pied et lancer un ballon avec ses deux bras.
    Il sait tourner les pages d'un livre une à une et empiler plusieurs cubes.
    Il sait s'habiller seul et manger seul.
À cet âge : il est en mesure de rester attentif quelques minutes et même plus lorsqu'il fait une activité qui l'intéresse beaucoup; avec votre aide ou celle d'un autre adulte, votre enfant apprend peu à peu à développer des stratégies pour réfléchir avant de faire une action.

L'impact sur le développement cognitif des enfants âgés de 4 et 5
Chapitre 1:
DEVELOPPEMENT COGNITIF DES ENFANTS
La culture en tant que facteur du développement cognitif
Analyse combinatoire
Introduction `a la combinatoire Notes de cours
COMBINATOIRE ET DÉNOMBREMENT
13 Combinatoire et probabilités
Combinatoire énumérative
Analyse combinatoire
Cours de DEUG Probabilités et Statistiques
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L'impact sur le développement cognitif des enfants âgés de 4 et 5

L'IMPACTAvertissementLa diffusion de ce mémoire se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signéle formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cyclessupérieurs (SDU-522 -Rév.01-2006).

Cette autorisation stipule que "conformémentl'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède àl'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et depublication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pourdes fins pédagogiqueset non commerciales.

Plus précisément, [l'auteur] autorisel'Universitédu Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre descopies de [son] travailde recherche à des fins non commerciales sur quelque supportquece soit, y compris l'Internet.

Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas unerenonciation de [la] part [de l'auteur]à [ses] droits moraux ni à [ses] droits de propriétéintellectuelle.

Sauf entente contraire, [l'auteur] conservela liberté de diffuser et decommercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.»REMERCIEMENTSJe tiens à remercier mes directeurs de maîtrise, Pierre Lefebvre et Philip Merrigan, pourm'avoir permisde venir étudier l'économie à l'UQÀM dans un environnement dynamique etstimulant, pour leurs précieux conseils lors de mon apprentissage de la recherche enéconomie appliquée, et pour leur soutien tant moral que financier.Je remercie mes parents pour m'avoir offert la possibilité de faire des études supérieures, etsans qui,je n'aurais sûrement pas aussi bien réussi.Je tiens aussi à remercier le Centre Interuniversitaire Québécois des Statistiques Sociales(CIQSS)de m'avoir accordé une bourse de maîtrise, et l'analyste du CIQSS en charge del'Enquête Longitudinale Nationale sur les Enfants et les Jeunes (ELNEJ), Frank Larouche,pourson aide dans le traitement des données de l'ELNEJ.Cette étude s'appuie surles fichiers biannuels (1994-2003) des microdonnées à diffusionrestreintesde {'ELNEJ de Statistique Canada, qui contiennent des données anonymes del'ELNEJ et accessibles au CIQSS, un des membres de réseau canadien des Centres deDonnées de Recherche (COR).

Tous les calculs effectués à l'aide de ces microdonnées sontla responsabilité de Matthieu Verstraete.

L'utilisation et l'interprétation de ces données sontuniquementla responsabilité de l'auteur.LISTE DES TABLEAUXBIBLIOGRAPHIETABLEAU 1 : SCORES MOYENS OBTENUS À L'ÉVIP-R ET EFFECTIFSTABLEAU LBSCORES MOYENS OBTENUS À L'ÉVIP-BRUTEST SEULE, IMMIGRÉE, ET NIVEAUX D'ÉDUCATION 1ET 2 OU 4SEUIL DE FAIBLES REVENUSTABLEAU 2RÉPARTITION DES ENFANTS SELON SEXE (FÉMININ)TABLEAU 3COHORTE D'ÂGE DES MÈRESTABLEAU 4ENFANTS ISSUS DE L'IMMIGRATIONTABLEAU 5TABLEAU 6TABLEAU 7TABLEAU 8TABLEAU 9PRÉSENCE D'ENFANTS AYANT EXACTEMENT LE MÊME ÂGE QUE L'ENFANTTABLEAU Il : TAILLE RÉGION URBAINETABLEAU 12ENFANTS DONT LA MÈRE TRAVAILLE AU MOMENT DE L'ENQUÊTETABLEAU 13 : MODES DE GARDETABLEAU 14 : HEURES DE GARDE (TOUTE LA POPULATION 4 ANS)TABLEAU 15 : HEURES DE GARDE (TOUTE LA POPULATION 5 ANS)DE FAIBLE REVENU (SFR)TABLEAU 17MODE DE GARDE PAR SEUIL DE FAIBLE REVENUTABLEAU 18SCORES MOYENS OBTENUS À L'ÉVIP-R PAR MODE DE GARDEÉVIP-RDES 5 ANS (QC & ROC)ÉV[[>-BRUT DES 5 ANS (QC & ROC)ÉVIP-R DES 5 ANS (QC & ROC) MÈRES AVEC NIVEAU 4 DE SCOLARITÉTABLEAU 28BÉVIP-RDES 5 ANS (QC & ROC) FAMILLES SOUS LES NIVEAUX 1234 DU SFRTABLEAU 29BTABLEAU 30ALISTE DES FIGURESFIGURE 1: SCORES MOYENS tVIP-RFIGURE 2: SCORES MOYENS ÉVIP-J3RlJTACRONYMESDifférences-en-DifférencesDifférences-en-Différences-en-DifférencesEnquête Longitudinale Nationale sur les Enfants et les JeunesÉchelle de Vocabulaire en Images Peabody-RevisitéMoindres Carrés OrdinairesPeabody Picture Vocabulary Test-RevisitedSeuil de Faibles RevenusQuébecRestof CanadaCette étude cherche à évaluer l'impact sur le développement cognitif de jeunes enfants âgésde 4 et 5 ans de la politique de garde à 5$ mise en place au Québec en septembre 1997, enutilisantles données des 5 cycles de l'Enquête Longitudinale Nationale sur les Enfants et lesJeunes (ELNEJ).

Plus précisément,le développement cognitif est mesuré par le scorestandardisé obtenuà un test de vocabulaire (ÉVIP-R).

La méthode de standardisation duscore cognitif n'étant pas identique pour tous les cycles, l'ampleur des effets trouvés pourl'ÉVIP-R est donc sujette à caution.La modélisation économétrique est basée sur lesméthodes des différences-en-différences (DD) et des différences-en-différences-endifférences (DDD), et tient compte d'un nombre important de caractéristiques familiales.

Lesenfants québécois constituent doncle groupe de traitement tandis que le reste des enfantscanadiens représentele groupe de contrôle.

Les résultats des estimations suggèrent que cettepolitique n'aeu d'effet significatif sur le développement cognitif que pour les enfantsquébécois âgés de 5 ans.

Cet effet est négatif et assez faible.MOTSCLÉS: développement cognitif, garderie à 5$, différences-en-différences.INTRODUCTIONEn 1997, le gouvernement provincial du Québec créa le Ministère de la Famille et del'Enfance.

Ce dernierfut chargé de superviser la nouvelle politique familiale, dont le chantierle plus important était l'offre d'un service de garde universel régulé.

L'objectif était doncd'offrirun service de garde à contribution réduite aux familles québécoises ayant des enfantsen bas âge.

Le tarif unique fut fixé à 5$ la place de garde par jour et par enfant. À l'origineseuls les enfants âgésde 4 ans au 30 septembre 1997 bénéficiaient des places subventionnées.La politique a graduellement été étendue afin d'inclure les enfants de 3 ans (1998), 2 ans(1999) et de moins de 2 ans (2000).

De faitle nombre de places subventionnées a augmentéd'unpeu plus de 100000 entre 1997 et 2004, passant de 77 000 places à 178000 placesl.L'autre changement majeur de la nouveJJe donne famil iale du Québec futl'introductionde la maternelle temps plein pour les enfants âgés de 5 ans, ainsi qu'un servicede garde avant et après l'école au même tarif que les places de garde subventionnées (5$).Le coût de cette politique est supporté par le gouvernement provincial du Québec quipalela différence de coûts entre les 5$ versés par les familles et le coût réel dufonctionnement des services de garde.

Le niveau des subventions directes pour [es services degarde est ainsi passéde 209 millions de $ pour l'année fiscale 1995-96 à 1.4 milliards de $ en2002-032cognitifstandardisé" prédicteur» de la réussite scolaire future.

Notons inunédiatementquela méthode de standardisation du score cognitif brut n'est pas identique pour tous lescycles4 Nous utilisons aussi le score brut (ÉVIP-BRUT ou PPVT-RAW).

5) La normalisation pour les trois premiers cycles est faite sur la base de la population propre à chacunde ces cycles.

Ils'agit donc d'une normalisation au sein d'un cycle (<< within cycle »).

En revanche, lastandardisation des scores cognitifs bruts des deux derniers cycles (4 et5) est réalisée à partir de toutela population des 5 cycles d'enquête.

Par suite une mesure plus précise des effets de la politique degarde surle développement cognitif nécessiterait une standardisation commune à tous les cyclesd'enquête.3ces deux groupes partagent, à peu près, les mêmes caractéristiques observables.

Lesstatistiques descriptives présentées par la suite tendentà prouver que tel est le cas.Tous les modèles de cette étude sont estimés par Moindres Carrés Ordinaires (MCO),en pondérant chaque observation par le poids (transversal) représentatif attribuéà l'enfantdans l'enquête.

Ce faisant, les résultats des estimations sont généralisableà l'ensemble de lapopulation, et non pas spécifiques aux échantillons d'enfants utilisés.

Enfin la significativitédes résultats est validée en utilisant les poids Bootstrap calculés par Statistique CanadaThe Research Data Centres Information and TechnicalBulletin,Printemps 2005.CHAPITRE 1: LA REVUE DE LA LITTÉRATURECommele soulignait un article paru dans le Time d'avril 199i : "Peut-être que cequeles Etats-Unis ont de plus proche d'une anxiété universelle est la question partagée partousles parents ayant des enfants en centre de garde: Cela est-il bon pour mes enfants? ».L'aliicle concluait en soulignant que l'impact des centres de garde était bien moins importantpourle développement mental et émotionnel des enfants que les caractéristiques de leurenvironnement familial.

Autrement dit,la famille est le centre d'apprentissage qui fait toutela différence.Cette conclusion rejoint celle de Lefebvre et Merrigan (2002)qui ont étudié l'impactdes modesde garde non parental, c'est à dire en garderie ou en milieu familial, relativement àla garde parental, sur le développement cognitif des enfants du cycle 1 de l'ELNEJ5Cependant il se peut que la base décisionnelle d'une personne comprenne des éléments que lemodélisateur n'observe pas.

Lefebvre et Merrigan citent notamment les préférences quepeuvent avoir les parents pour un type de garde particulier, ou des caractéristiquesinobservées de l'environnement familial.S'il n'est pas possible de contrôler pour le premiercas cité lors des régressions, on peut éliminerla deuxième source de biais en estimant desmodèles incluant des effets fixes de familles.

Pour ce faire on utilise soit des observationsrépétées pour un même individu,soit des observations portant sur des frères ou des soeurs.

Nedisposant que d'un cycle d'observations, les auteurs utilisent le deuxième type de données.Toutefois, cela nécessite que les frères ou soeurs ne soient pas gardés selon le même mode degarde.

Sinon l'absence de variance des variables explicatives faitqu'elles disparaissentlorsquel'on différencie le modèle pour en éliminer l'effet fixe.

Enfin, si l'effet fixe familialrend compte de tous les aspects inobservés et constants dela famille influençant le score dedéveloppement,il se peut qu'une caractéristique inobservée de l'enfant soit j'élémentdécisionnel décisif dansle choix d'un mode de garde.

On peut par exemple penser à unenfant au caractère difficile, ce qui rendla possibilité de le faire garder en centreproblématique pour les parents.

Ainsi, sile choix d'un type de garde est corrélé avec une(des) caractéristique(s) inobservée(s) de l'enfant, les estimés relatifs aux modes de garde etbasés sur une modélisation incluant uniquement un effet fixe de famille sont encore biaisés.En revanche, sila base décisionnelle inobservée comprend uniquement des aspects familiauxinobservés, ces estimateurs des modes de garde sont convergents.En utilisant les méthodes précédemment décrites, exceptée celle contrôlant pour lescaractéristiques inobservées de l'enfant, Lefebvre et Merrigan concluent que les types degarde non parentale, relativementà la garde parentale, n'ont pas d'effet significatif sur lescore cognitif.

Néanmoins,il ressort de leurs estimations que certaines caractéristiquesfamiliales observées ont des effets très marqués surle score de l'enfant.

On notera enparticulierl'effet positif croissant sur ce score du niveau d'éducation atteint par la mère, et cerelativementà une personne qui n'a pas fini le secondaire; l'effet négatif décroissant dunombred'années écoulées depuis l'arrivée de la mère au Canada par rapport à une mèred'originecanadienne; et enfin j'effet positif décroissant du nombre d'enfants présents dans leménage relativementà une famille ayant au moins trois enfants.

Par conséquent, ces résultats6suggèrent aussi que c'est l'environnement familial de l'enfant qui fait toute la différence dansson processus de développement intellectuel.Dansle même ordre d'idée, Heckman et Carneiro (2003) démontrent que les écartsde réussite scolaires sont avant tout le résultatd'un "mauvais» milieu familial et non decontraintes de crédits durant l'adolescence.

L'hypothèse centrale de leur article étantque:" l'apprentissage engendre l'apprentissage », ils en déduisent qu'il est crucial d'orienter lespolitiques publiques censées corriger un désavantage familial vers les très jeunes enfants.Eneffet, selon une perspective de cycle de vie, les interventions orientées vers les jeunes enfantssont susceptiblesd'être plus efficaces en tennes de retour sur investissement en capitalhumain (CH).

Ceci résulte dela complémentarité dynamique des investissements en CH : lesfruits d'investissements réalisés auprès de"jeunes» sont récoltés sur un horizon plus long etce type d'investissements augmente la productivité des futurs investissements en CH.Afin de discriminer entre les familles"à risque» et celles ne l'étant pas, les auteursconstruisent un indice d'antécédents familiaux comprenant les capacités de l'enfant (score auAnned Forces Qualifying Test), l'éducation des parentset le lieu d'habitation.

Ils établissentque cet indiceprévoit" fortement» les décisions de poursuite d'études.Un point important sur lequel Heckman et Carneiro insistent concerne l'importance descompétences non cognitives.

Les auteurs soutiennent qu'elles font partie intégrante du CH etqu'elles détenninent substantiellement le succès socioéconomiqued'une personne. À titred'exemple, ils citent notamment l'expérience intitulée Perry Preschool Program quis'adressait à des enfants désavantagés.

Ils furent soumis à un traitement intensif entre 4-5 ans.De même, leurs parents furent aussil'objet d'interventions.

Les sujets de ce traitement ontensuite été suivis sur leur cycle de vie.

Mesuréjusqu'à ce que les participants aient 27 ans, leretour sur investissement de ce programme est de 5.70$ pour chaque dollar dépensé.Ilconvient de souligner que les effets bénéfiques d'un tel traitement sont surtout d'ordrecomportemental ou moral.

Ainsi, ce n'est qu'indirectement que ce type d'interventionengendre des retombées économiques pour les participantset la société, c'est à dire que cesgains ne sont pas le résultatd'un accroissement des compétences intellectuelles ou d'unsavoir-faire professionnalisant des participants.De même, en supposant les capacités intellectuelles fixées à l'adolescence, des7programmes tels que Big BrotherslBig Sisters, proposant un ami adulte à des jeunes issus defamilles monoparentales,et n'ayant pas d'objectifs scolaires à proprement parler, sont avanttout à l'origine d'une amélioration comportementale des personnes aidées.En revanched'autres programmes visent explicitement à remplir des objectifsscolaires.

Les résultats obtenus suivant une analyse de coûtslbénéficessont généralementpositifs pour les interventionss'inscrivant à moyen terme (3-4 ans de suivi), et pour lespersonnesn'ayant pas déjà abandonnées le système scolaire au moment de l'intervention.

Iciencore, ces politiques sont surtout àl'origine d' " effets sociaux» positifs qui, à leur tour,engendrent des gainséconomiques pour les participants.

Ces gains se mesurent donc par leursconséquencessur l'apprentissage, les emplois et les salaires ultérieurs.

Enfin, notons que cetype de programme permet seulement d'amoindrir mais non d'effacer les dommages causéspar de " mauvais» environnements familiaux durant l'enfance.Toujours dans un souci de nuancer la portée de telles interventions, et comme leremarque les auteurs, " on obtient ce pourquoi on paie », en général.

Un programme efficacenécessite donc des investissements considérables, mais rien ne garantit un retoursurinvestissement à proportion de celui observé pour le Perry Preschool Program.

De plus lamesure exacte des répercussions de ces politiques est délicate.

Elle nécessite bien souvent laprise en compte de coûts non subispar la société, comme les coûts d'incarcération parexemple.Blau (2000) apporte indirectement son soutien àl'argument d'Heckman et Carneiroconcernantl'importance des compétences non cognitives.

Il note tout d'abord que l'un desobjectifs affichés des interventions publiques auprès de la petite enfance, estd'aider lesenfants àsurmonter le désavantage de grandir dans un milieu défavorisé.

Cependant, lesétudes trouvantque ces interventions ont effectivement des effets durables sur ledéveloppement des enfants, ne parviennent pas à clairement définir les mécanismes qui soustendent ces effets.Pourtant il est clair que ces effets ne découlent pas d'une amélioration delong terme du QI.

En outre, Blau souligne lui aussi que l'analyse coûtslbénéfices de la plupartde ces interventions nécessite des données quin'existent tout simplement pas.

En effet, ilfaudrait pouvoir mesurer des bénéfices intangibles, et surtout, suivre les individus traités surune longue période de temps afin de mesurer les bénéfices concrets de l'intervention.

Enfin,8Blau remarque que la mesure de l'effet d'un programme d'intervention dépend de la qualitédu service de garde qui aurait été utilisé en l'absence de l'intervention, et de la qualité desheures de garde supplémentaires auxquelles l'enfant est soumis en dehors du programmepublic.

On tient ainsi compte du coût d'opportunité de J'intervention.Bien quel'ELNE] comprenne des renseignements sur les principaux modes de gardeutilisés, ainsi que sur le nombred'heures par semaine passées dans ceux-ci, rien n'est ditconcernant la qualité de ces services de garde,ni sur les " intrants» intervenant dans laproduction de cette qualité.

La qualité est ici entendue au sensqu'en donne les psychologuesspécialistes du développement des enfants,c'est à dire: " l'adéquation des interactions entrele personnel de garde et les enfants concernantle développement de ces derniers,l'environnement dans lequel ont lieu ces interactions, de même quele matériel mis àdisposition des enfants et les activités qui leurs sont proposées" intrants » associés à la production de la qualité sont généralement donnés parle ratio enfants-personnel d'encadrement, la taille des groupes d'enfants, et le niveau moyend'éducation du personnel de garde.On peut cependant se référerà l'Étude Longitudinale du Développement des Enfantsdu Québec (ELDEQ) pour obtenir de l'information surla qualité des services de garde depuis1998.Il est donc possible de mesurer la variation de " qualité}) survenue dans les centres degarde accrédités du Québec depuis l'implémentation de la nouvelle politique familiale.

Ainsi,les investissements réalisés par le gouvernement provincial du Québec pourraient trouver leurjustificationd'un point de vue qualitatif.

En outre, à l'instar de Blau et Mocan (2002), peut9 Cf.

Blau et Mocan (2002).10 Les instruments dont se servent Blau et Mocan (2002) sont le Early Childhood Environment RatingScale (ECERS) etle Infant-Toddler Rating Scale (ITERS).9être serait-il possible de déterminer l'élasticité de l'offre de qualité des centres de gardequébécois relativement au prix réel de ce service.Disposant de données sur la qualité des modes de garde11, Duncan (2003) modélisel'impact de celle-ci sur le développement cognitif12des enfants. À cette fin il compare troisméthodes statistiques quitiennent compte du biais de sélection familial.

Ce faisant, il chercheà s'assurer que les modes de garde et leurs qualités respectives " causent» effectivement ledéveloppement cognitif de l'enfant.

En effet Duncan note que: " Ia sélection de la quali