Pour les terminologues historiques, le terme s’oppose radicalement au mot. Il est caractérisé par la monosémie, l’univocité, la précision de sa définition et un sens uniquement référentiel faisant de lui une étiquette apposée sur la chose. La terminologie se prétend purement onomasiologique et chargée de la standardisation des langages spécialisés.
Outre la confection de dictionnaires spécialisés et l’enrichissement de banques de terminologie, la terminographie comprend les activités de gestion de listes de termes « maison », à savoir des listes confectionnées pour satisfaire les exigences de rédacteurs, de traducteurs ou de spécialistes d’un organisme public ou privé.
La structuration de terminologies et la construction d’ontologies donnent à l’expert une place et un rôle complémentaires à l’exploitation du corpus. Il n’est pas rare que l’expert soit appelé à se prononcer sur des problèmes relevés par les terminologues dans des sous-ensembles de corpus auxquels il a lui-même contribué.
Or, depuis quelques décennies certains terminologues se sont rapprochés de la linguistique, surtout de la linguistique de corpus, pour construire une terminologie basée sur l’observation des discours, donc sémasiologique, dans laquelle le terme peut être polysémique, avoir des synonymes, avoir un sens influencé par son contexte.