Dans l’introduction à : Bruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie, Paris, La Dé- couverte, 2006.
Remarques sur la sociologie des techniques de Bruno Latour », Revue du MAUSS, no 54, 2019, p. 381. Cérézuelle rattache la perspective de Latour à la conception d’une spiritualisation du monde matériel et d’une unification des êtres conscients en une noosphère élaborée par Teilhard de Chardin.
Conscient de ce hiatus, Latour doit bien admettre, à diverses reprises, que la sociologie de l’acteur-réseau se trouve effectivement dans la position « difficilement explicable » d’affirmer se contenter « de recueillir le propos des acteurs » alors même « qu’elle ajoute pour- tant quelque chose qu’ils ne disent jamais103 » (souligné par l’auteur).
3) Latour n’envisage aucunement, écrit-il, de nier l’évidence des inégalités sociales. Mais à la différence de la sociologie critique, il ne souhaite pas prendre la domination comme un « fait » explicatif, mais uniquement comme le résultat de processus, produits, fabriqués et composés.