La seconde acception de la notion de diplomatie scientifique conçoit la science et la recherche comme « nouveaux acteurs de la gouvernance globale ». Cette vision a donné lieu à la création de différents partenariats entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile, le monde universitaire et la communauté scientifique.
Initié par l’Agence universitaire de la Francophonie, le « Manifeste pour une Diplomatie scientifique francophone » a été signé en octobre 2022, lors de la Conférence ministérielle francophone des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Pour certains observateurs, c’est l’inscription de tels enjeux sur l’agenda international qui serait la principale raison de la visibilité acquise aujourd’hui par la diplomatie scientifique (Royal Society et AAAS, 2010 ; Turekian et al., 2015). 10 Une deuxième raison est l’importance reconnue au soft power dans le monde de l’après-guerre froide.
Lorsqu’un pays utilise la diplomatie scientifique en mettant en avant ses propres avancées scientifiques, il considère la coopération scientifique internationale comme un moyen de renforcer son pouvoir d’attractivité et de promouvoir ses intérêts nationaux tout en contribuant au progrès scientifique mondial.