Mais ce qui est en cause, chez Austin, c’est la notion même de (d’où le caractère provocateur de l’expression de « proposition austinienne »). Austin s’intéresse aux phrases le mot de proposition bloquant exactement le problème qu’il veut soulever : celui du rapport de la phrase ou de l’affirmation à un état de choses.
On peut constater que, comme le dit Austin, « tout acte de discours comprend les deux éléments, locutoire et illocutoire » [, 146], c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’énoncé purement constatif, ce qui veut dire aussi que le performatif, que Ducrot appelle « rituel désacralisé », traverse tout le langage.
Il n’y a, précisons-le d’emblée, aucune raison de penser qu’Austin ait eu connaissance des textes de Reinach (bien qu’il y ait aussi des raisons de penser que sa connaissance de la philosophie de langue allemande ne se limitât pas à Frege).
Austin : Le phénomène à discuter est en effet très répandu, évident, et l’on ne peut manquer de l’avoir remarqué, à tout le moins ici ou là. Il me semble toutefois qu’on ne lui a pas encore accordé suffisamment attention ( How to do Things with Words,