6 Enfin, ce qui est le plus souvent reproché à cette Théorie critique des médias, c’est son caractère « spéculatif », éloigné de la recherche empirique et de la concrétude de l’enquête sur les pratiques culturelles et médiatiques.
Je me contenterai d’aborder quelques points essentiels, visant à étayer une hypothèse de lecture très précise : la théorie critique portée par l’École de Francfort a constitué la perspective théorique susceptible, plus que toute autre, de fournir un horizon d’autocompréhension aux mouvements de jeunesse de 1968 et des années soixante.
Une des subtilités supplémentaires de la critique francfortoise des médias est précisément de se distinguer de ce modèle mécaniste postulant une relation immédiate entre contenus culturels et processus socio-économiques, modèle qu’elle considère comme simpliste [16] [16] Cf. entre autres, Theodor W. Adorno, Introduction à la….
Dès lors que ces bases sont clarifiées, il est possible de décrire de manière plus complexe l’approche francfortoise des médias, pour montrer que les objections auxquelles elle a été soumise n’atteignent que très partiellement leur cible. Cela revient, par conséquent, à esquisser les axes d’une autre lecture de cette critique des médias.