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Histoire des doctrines politiques Depuis l'antiquité

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Histoire des doctrines politiques Depuis l'antiquité
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Retrouver ce titre sur Numilog.comRetrouver ce titre sur Numilog.comConsidérée comme un classique en la matière, cette Histoire des doctrines politiques paraît dans la " Petite Bibliothèque Payot » sous une forme entièrement revue et mise à jour.

Dans la première partie, Gaetano MOSCA, ancien professeur à l"université de Rome, traite de l"ensemble des doctrines politiques, depuis les civilisations les plus reculées jusqu"au début du XX siècle.

Il tient compte, à propos de chaque doctrine, du milieu où elle a été élaborée, de la mentalité régnant à l"époque et des événements qui ont influencé sa gestation et sa naissance.

Aussi son étude est-elle une véritable philosophie de l"histoire politique des sociétés humaines.

Dans la deuxième partie, Gaston BOUTHOUL, professeur à l"école des Hautes Études Sociales et vice-président de l"Institut International de Sociologie, aborde en historien et en sociologue les doctrines politiques du XX siècle, dont il analyse l"évolution jusqu"aux tendances les plus récentes.

Retrouver ce titre sur Numilog.comGAETANO MOSCA GASTON BOUTHOUL HISTOIRE DES DOCTRINES POLITIQUES depuis l"antiquité 85 PETITE BIBLIOTHÈQUE PAYOT 106, Boulevard Saint-Germain, Paris, 6e Retrouver ce titre sur Numilog.comOUVRAGES DE GASTON BOUTHOUL Aux Éditions Payot, Paris : TRAITÉ DE SOCIOLOGIE Tome I : Historique et So- ciologie statique. - Tome II : Sociologie dynamique.

LES GUERRES Éléments de polémologie. LA POPULATION DANS LE MONDE (épuisé). LA SURPOPULATION DANS LE MONDE LE PHÉNOMÈNE-GUERRE (PBP n° 29). LA SURPOPULATION (PBP n° 61). Chez d"autres éditeurs : ÉTUDE DES VARIATIONS DE LA NATALITÉ (Durand- Auzias) (épuisé). LA DURÉE DU TRAVAIL ET L"UTILISATION DES LOISIRS (Durand-Auzias) (épuisé). L"INVENTION (Durand-Auzias). P A N ORAMA DES IDÉES CONTEMPORAINES : Les Siences Sociales (N. R. F.). HISTOIRE DE LA SOCIOLOGIE (Coll. " Que sais-je? ». P. U. F.). LA GUERRE (Coll. " Que sais-je? ». P. U. F.). LES MENTALITÉS (Coll. " Que sais-je? ». P. U. F.). BIOLOGIE SOCIALE (Coll. " Que sais-je? ». P. U. F.). L"ART DE LA POLITIQUE (Seghers). SOCIOLOGIE DE LA POLITIQUE (Coll. " Que sais-je? ». P. U. F.). Essais sur les Guerres : CENT MILLIONS DE MORTS (Sagittaire). HUIT MILLE TRAITÉS DE PAIX (Julliard). SAUVER LA GUERRE (Prix International de la Paix 1962) (Grasset).

Cet ouvrage a été précédemment publié dans la " Bibliothèque Politique et Économique » des Éditions Payot, Paris.

Nouvelle édition revue et complétée pour la " Petite Bibliothèque Payot ». Tous droits de traduction, de reproduction et d"adaptation réservés pour tous pays. Couverture de Michel Payot.

Retrouver ce titre sur Numilog.comPREMIÈRE PARTIE LES DOCTRINES POLITIQUES JUSQU"EN 1914 PAR GAETANO MOSCA Retrouver ce titre sur Numilog.comconstater déjà l"existence des premiers éléments d"une hiérar- chie et d"une organisation politique.

En effet dans chaque tribu il existe généralement un chef suprême qui est un chef de guerre et qui, en temps de paix, rend la justice suivant un droit coutumier.

En général, il doit cependant, dans les cas présentant une certaine gravité, demander les avis du conseil des anciens, c"est-à-dire des chefs des familles les plus nombreuses et les plus influentes.

Dans les cas les plus graves il convoque, en général, l"assem- blée de tous les hommes libres qui font partie de la tribu qui, lorsqu"elle n"a pas adopté une religion mondiale comme le christianisme ou l"islam, possède généralement une divinité particulière qui est considérée comme sa protectrice.

Le lien moral qui unit tous les membres de la même tribu est la croyance, véritable ou supposée, dans la communauté du sang, c"est-à-dire dans le fait que tous les membres de la tribu descendraient d"un même ancêtre.

Lorsque, dans les parties du monde où les conditions natu- relles étaient les plus propices à cette évolution, la tribu put abandonner la vie nomade et acquérir une assiette stable, et lorsque l"état pastoral fut en partie remplacé par l"agricul- ture il en résulta que la population s"accrut jusqu"à une cer- taine densité.

On eut alors la cité primitive.

C"est ce type de société humaine qui nous a légué les plus anciens monuments et les plus anciens témoignages d"activité intellectuelle et matérielle.

Dans la tribu comme dans la cité primitive, à côté des hommes libres nous trouvons toujours des esclaves et presque toujours une troisième catégorie de gens qui tout en n"étant pas esclaves ne sont pas non plus considérés comme des membres du corps politique parce qu"ils descendent d"esclaves émancipés ou d"étrangers qui, pour une raison ou pour une autre, ont dû abandonner leur tribu ou leur cité d"origine.

Les membres de cette classe intermédiaire peuvent être admis dans le sein de la tribu à la suite de cérémonies plus ou moins compliquées dont l"une des plus fréquentes était, et quelquefois est encore, la transfusion symbolique du sang d"un membre de la tribu.

Retrouver ce titre sur Numilog.com3 LES GRANDS EMPIRES ORIENTAUX Avant que n"ait commencé le troisième millénaire avant l"ère chrétienne eurent lieu les premières tentatives de fonder des corps politiques qui réunissaient sous une direction unique de vastes territoires et des populations nombreuses pouvant atteindre et surpasser un million d"âmes.

Ce fait advint lorsqu"une cité put soumettre suffisamment de cités et de territoires pour prendre l"importance d"un empire.

Plusieurs écrivains modernes, notamment le Français de Gobineau et plus récemment l"Allemand Oswald Spengler, ont voulu dresser la liste des divers foyers de culture qui sont nés à travers le monde et qui ont été les contemporains de la formation des grands organismes politiques.

Mais cette liste peut difficilement être exacte pour diverses raisons : entre autres parce qu"il est assez malaisé de se rendre compte si une civilisation est entièrement originale ou si elle a reçu des éléments et des instruments de culture d"une civilisation antérieure.

De toutes façons, il semble que les grands agrégats humains les plus anciens auraient été ceux qui se formèrent dans la Basse-Mésopotamie irriguée par le Tigre et l"Euphrate, et dans l"Égypte irriguée par le Nil.

Cependant des découvertes récentes sembleraient indiquer que l"ancienne civilisation de la Mésopotamie aurait été précédée par une autre civilisation encore plus ancienne qui aurait ses origines dans l"Elam, région montagneuse située au nord-est de la Basse-Mésopotamie De toutes façons il est certain que dans l"Égypte et dans la Basse-Mésopotamie (ou bien dans les pays habités par les deux peuples d"idiomes différents et qui s"appelaient Sumé- riens et Acadiens) se trouvaient réalisées les conditions natu- relles les plus favorables à la formation des grands États.

Car ces deux contrées sont des plaines, aussi n"existe-t-il pas entre 1.

Des découvertes récentes ont permis de constater qu"une civilisa- tion très ancienne, antérieure à l"invasion des Aryens, était née dans les vallées de l"Indus et de ses affluents qui, comme la Mésopotamie et l"Égypte, sont des plaines irrigables.

Voir Gordon Childe, L" orient Pré- historique, Payot, Paris.

Retrouver ce titre sur Numilog.comles différentes parties d"obstacles naturels qui les divisent; d"autre part le système d"irrigation commun à ces deux régions exige, pour pouvoir fonctionner régulièrement, que l"ensemble de la contrée soit soumis à une seule autorité.

Déjà Hérodote, avant Xénophon, nous avait expliqué que cette unité était nécessaire pour pouvoir réglementer la distribution de l"eau de la manière la plus avantageuse pour tous.

Il semble certain que l"Égypte aurait d"abord réalisé son unité sous un roi appelé Menès, environ trente siècles avant l"ère chrétienne.

Mais, depuis longtemps déjà, la basse vallée du Nil avait atteint un certain degré de culture, puisqu"elle était parvenue à régulariser le cours des eaux du fleuve auquel elle devait sa fertilité et avait inventé sinon perfectionné l"écriture hiéroglyphique.

En Mésopotamie, un roi de l"Ourouk, environ 2800 ans avant l"ère chrétienne, aurait soumis toutes les autres cités du Bas-Euphrate et du Bas-Tigre.

Environ un siècle plus tard, Sargon l"Ancien, ayant soumis toute la Basse- Méso- potamie, aurait poussé jusqu"en Syrie, créant un Empire qui, à vrai dire, dura moins d"un siècle et qui s"étendait du Golfe Persique à la Méditerranée.

D"autres grands États surgirent dans l"Asie Centrale et Méridionale postérieurement à ceux de la Basse-Mésopota- mie et de l"Égypte.

Au nord de Babylone, et dans l"Asie-Mi- neure, durant le second millénaire, naquirent les Empires des Mitanniens et des Hittites.

Le premier s"étendit vers la Haute-Mésopotamie et le second dans la Syrie du nord.

Les Aryens qui envahirent l"Inde, toujours dans le second millé- naire, et qui y trouvèrent certainement une civilisation déjà établie, formèrent des États assez étendus.

Probablement vers la même époque, d"autres noyaux importants d"humanité, qui créeront chacun une civilisation originale, au moins en partie, s"organisèrent politiquement dans le centre et le nord- ouest de la Chine.

A l"époque où vécut Confucius, c"est-à-dire dans le 7e siècle avant Jésus-Christ, les pleuples qui avaient adopté la civilisation chinoise étaient divisés en divers royaumes locaux 1.

Les Empires orientaux ont présenté plusieurs caractères communs mais ils présentèrent aussi d"autres traits qui varient d"un Empire à l"autre et même d"une époque à l"autre du même Empire, car leur prétendue immobilité était en grande partie apparente.

Un de ces caractères à peu près généraux était que la division des fonctions du gouvernement se trouvait plutôt 1.

Voir Richard Wilhelm, Histoire de la Civilisation chinoise, Payot, Paris.

Retrouver ce titre sur Numilog.comfondée sur le territoire où elles étaient exercées que sur la nature de ces fonctions, c"est-à-dire que le fonctionnaire qui administrait chaque localité était en même temps chef mili- taire, juge suprême et collecteur d"impôts.

Il résultait de ce cumul d"attributions dans une même personne que souvent dans les provinces lointaines le chef local se rendait indépendant du pouvoir central au point de rendre sa charge héréditaire.

Les inscriptions des monuments égyptiens portent souvent la trace de ces luttes continuelles entre le pouvoir central et les chefs locaux.

Nous en trouvons également d"autres traces dans les luttes entre l"Assyrie et la Babylonie.

Lorsque le roi d"Assyrie après avoir conquis Babylone la fit gouverner par un de ses frères, celui-ci, poussé par des " séparatistes » babylo- niens qui voulaient reprendre leur indépendance, prit la tête des rebelles.

Les Babyloniens et surtout les Assyriens, pour empêcher la rébellion des peuples lointains qu"ils soumettaient, usaient de moyens efficaces mais cruels.

Non seulement ils massacraient en partie les vaincus mais ils les transplantaient souvent en masse dans des contrées éloignées de leur pays natal.

C"est ainsi que les dix tribus du nord du pays d"Israël furent, au dé- but du 7e siècle avant Jésus-Christ, transportées par les Assy- riens au-delà de l"Euphrate et que près d"un siècle plus tard les deux tribus restantes de Judas et de Benjamin furent trans- portées en Babylonie.

Il est évident que dans les grands Empires orientaux il n"était plus possible de conserver les antiques institutions politiques de la tribu et de la Cité.

L"État était trop vaste pour que puisse se réunir et fonctionner l"assemblée de tous les ci- toyens; même le conseil des anciens, que le roi consultait régulièrement, disparut.

Ce qui n"empêchait pas ceux qui occupaient des charges élevées, ainsi que les courtisans et les grandes familles, d"exercer une certaine influence.

Théorique- ment le pouvoir du roi était absolu; il l"était aussi réellement quand le souverain était intelligent et énergique ; son autorité avait un fondement religieux parce qu"il interprétait la volonté du Dieu national qui étendait sa protection spéciale sur le peuple qu"il gouvernait.

Ammon en Égypte, Marduk ou Sha- masch à Babylone, Assur à Ninive, capitale de l"Assyrie, étaient des dieux nationaux.

Souvent les classes dominantes dégénéraient et perdaient leur vigueur primitive, par suite de la vie d"intrigues de palais et de harem; il faut ajouter que les assassinats de souverains n"étaient pas rares et que, parfois, on assistait au massacre des frères de l"héritier du trône. Étant donné les vastes dimensions des Empires orientaux, Retrouver ce titre sur Numilog.comla différenciation entre les classes s"était accentuée; il s"était formé de véritables classes dominantes formées presque tou- jours par les chefs militaires et par les prêtres du culte national.

Ceux-ci d"ailleurs étaient souvent en même temps juges, ban- quiers et de plus détenaient les connaissances qui constituaient le patrimoine scientifique de l"époque.

Mais, comme nous l"avons déjà dit, ce serait une erreur de croire que l"organisa- tion politique et les conditions sociales des peuples orientaux aient été immuables.

Souvent les charges les plus importantes étaient héréditaires, mais ce n"était pas là une règle générale puisque les inscriptions funéraires qui, aussi bien en Égypte qu"à Babylone, relatent la carrière du défunt nous donnent souvent l"exemple de personnes nées dans les milieux les plus humbles de la société et arrivées aux postes les plus élevés.

De tels faits se produisaient de préférence dans les époques troublées soit par des révolutions intérieures, soit par de longues guerres étrangères; ils étaient donc plutôt une exception à la règle.

A ce propos l"écrivain grec Xénophon nous rapporte une réponse caractéristique qui aurait été faite par Ariée, le commandant du contingent perse qui avait fait campagne avec les dix mille Grecs.

Comme, à la mort de Cyrus le Jeune, les chefs des auxiliaires grecs avaient offert à Ariée de soutenir sa candidature au trône de Perse, il leur aurait répondu qu"il n"était pas assez noble et que les grands de la Perse ne l"au- raient jamais accepté pour roi.

Hérodote avant Xénophon raconte aussi, qu"après avoir tué le faux Smerdis qui avait usurpé le trône en se faisant passer pour le fils du Grand Cyrus, sept grands seigneurs persans avaient décidé lequel d"entre eux devait devenir roi.

L"empire des Perses sur lequel nous avons tant de rensei- gnements par les Grecs de l"époque classique qui eurent avec lui de nombreux contacts soit belliqueux, soit pacifiques, fut le premier État ayant réussi à unifier tous les pays de civili- sation plus ou moins ancienne, qui s"étendaient de la Mer Égée jusqu"aux confins de l"Inde, y compris aussi l"Égypte.

L"empire Perse était donc le r