L'homme moderne, dont les valeurs erronées et médiocres s'effondrent alors, bascule dans l'angoisse du vide et le nihilisme.
Pour surmonter tout cela, et aller par-delà le bien et le mal, l'homme doit devenir un surhomme (tout simplement).
Il y a chez Nietzsche cette idée fondamentale : un organisme « interprète » son environnement en fonction de ses intérêts vitaux, et cette interprétation « se souvient » des interprétations antérieures.
Bref, à l'arrière-plan des idées, à l'arrière-plan des mots, il y a la mémoire du corps.
Friedrich Nietzsche fut le penseur qui soumit à un doute radical tout l'acquis de la pensée occidentale, de Platon à Descartes.
Sa propre philosophie est celle qui appelle de ses vœux le « surhomme », victorieux du Temps parce qu'il inscrit son action dans un « éternel retour ».
L'écriture de Nietzsche est donc une écriture morcelée, multiple.
Elle appelle à la multiplicité des interprétations : selon l'organisation que l'on fait des aphorismes, le message de Nietzsche se transforme.
Par exemple, les aphorismes contenus dans Volonté de puissance sont boudés par certains interprètes.