Or, c'est – on le sait – également une thèse constante chez Hegel que celle selon laquelle la vérité doit se déterminer, qu'elle doit se rendre, en vertu de son essence, effective et se donner dans le monde une présence objective, loin de demeurer une idéalité lointaine et séparée.
La thèse hégélienne est, ultimement, que le problème de la définition de soi ou de l'identité est un problème de pouvoir social, non une vérité métaphysique ; et que ce processus a en lui une certaine « logique » – et c'est là un sujet qui mérite, à lui seul, tout un livre.
De même, l'esprit absolu, « unité […] se produisant éternellement de l'objectivité de l'esprit et de son idéalité ou de son concept » (Encycl., 3, § 385, 180), est l'origine spéculative de la nature et de l'esprit lui-même se portant à l'existence en tant qu'esprit fini.