PDFprof.com Search Engine



UN PANORAMA DE LA LITTÉRATURE AMÉRICAINE

PDF
Images
List Docs
  • Quelle est l'origine de la littérature américaine ?

    Les premières ébauches de littérature nationale n'apparaissent qu'après la rupture brutale du cordon ombilical avec l'Angleterre, et il faut attendre les années 1820 et les romans de Fenimore Cooper pour qu'émergent des thèmes véritablement américains.

  • Quelle est l'importance de la littérature dans un pays ?

    La littérature vise à éduquer, à communiquer des pensées, à influencer et même à séduire.
    La littérature constitue un héritage patrimonial et peut concourir à la préservation du patrimoine d'un pays, lorsqu'elle en souligne les valeurs, la culture et la civilisation.

  • Quel pays a la plus belle littérature ?

    Phénomène : La Finlande, pays le plus lettré du monde - Booknode - Les actus littéraires.

  • Plus grand auteur américain

    La littérature est un besoin vital qui passe vitalement par le langage d'ailleurs de manière inséparable de la philosophie elle-même, un besoin vital aussi pour la philosophie ; toutes nos expériences sont toujours aussi des expressions, et ce désir d'exprimer, qui est un désir d'exprimer ce que nous vivons, est aussi


UN PANORAMA DE LA LITTÉRATURE AMÉRICAINE
Histoire de la littérature anglaise
Avant de commencer
Histoire de la littérature anglaise (1)
Introduction to English Literature
Langues littératures et cultures étrangères Anglais
Les classiques de la littérature française enrichis au format numerique
LIVRES INCONTOURNABLES Liste de livres dits "classiques" qu
La littérature du classicisme
La littérature en Amérique Latine
Introduction à la littérature hispano-américaine
Next PDF List

UN PANORAMA DE LA LITTÉRATURE AMÉRICAINE

LITTÉRATURES ÉTRANGÈRES UN PANORAMA DE LA LITTÉRATURE AMÉRICAINE Dernier en date des panoramas et des anthologies de la littérature des Etats-Unis, le livre de Mr.

John Brown (1) nous invite à " faire le point » et à examiner la position actuelle de la création littéraire aux Etats-Unis.

A en juger par l'extraordinaire profusion de romans " traduits de l'américain », qui s'accumulent sur les rayons des libraires, cette littérature jouirait en France d'une exceptionnelle abondance.

En réalité c'est surtout d'une exceptionnelle faveur qu'elle bénéficie auprès des lecteurs français auxquels on présente, - et qui acceptent, - sans discernement et sans goût, une quantité considérable d'oeuvres médiocres dont on ne voudrait pas si ces livres étaient signés d'un nom français et ne naviguaient pas sous ce pavillon distributeur de tous les privilèges : " traduit de l'américain ».

Il n'est pas question de déterminer aujourd'hui si la littérature contemporaine des Etats-Unis mérite cet incroyable engouement, qui éclipse d'ailleurs toutes les autres littératures étrangères, même les romans anglais qui, aux environs de 1920, recevaient cette faveur et pour des raisons extrêmement plus valables.

Il n'est pas question non plus d'analyser le phénomène psychologique qui fait adopter par un peuple traditionnellement habitué aux plus délicates analyses de pensées et de sentiments, des romans dans lesquels, le plus souvent, la violence brutale remplace l'analyse, et qui incite les (i) Jofcn Brown, Panorama de la littérature contemporaine aux'Etats-Unis.; Collection " Le Point du Jour •, G»lUmarfl. 350 LA REVUE écrivains français eux-mêmes à emprunter les procédés de composition et d'écriture qui réussissent si bien aux Américains.

Je note seulement au passage que le lecteur français qui ignore à peu près tout de la littérature allemande contemporaine - la plus intéressante des littératures étrangères actuellement, et la plus significative - , de la littérature italienne, de la littérature anglaise à quelques exceptions près - Morgan, Greene . - absorbe confusément, et avec la même délectation, lé meilleur et le pire de ce qui s'imprime outre-Atlantique.

En ce qui concerne les romans bien entendu, car la poésie américaine, qui est d'une très haute qualité souvent et du plus grand intérêt, demeure à peu près inconnue.

Les lecteurs en trouveront des extraits dans la partie anthologique du livre de Mr.

John Brown ; ces extraits "ont malheureusement trop courts, et si bien traduits qu'ils soient, il ne faut pas oublier que seul le texte original permet d'apprécier la beauté du poème et le génie du poète.

Les poèmes étrangers devraient toujours, comme c'est le cas dans certaines collections - Aubier, Seghers - , être donnés dans le texte original, et accompagnés d'une traduction qui n'est plus alors qu'une aide à comprendre ce texte, et non le remplacement de ce texte.

Que la poésie américaine soit un des phénomènes les plus remarquables de la littérature contemporaine, les noms d'Ezra Pound, de T.

S. Eliot, de William Carlos Williams, de E. E.

Cum-mings, de Marianne Moore, d'Edgar Lee Masters, de Vachel Lindsay, de Cari Sandburg, de Robert Frost, le démontrent assez, et c'est un fait indiscutable que son apport dans la littérature universelle est, depuis Whitman et Poe, de premier plan.

Il semble pourtant que, à en juger d'après ce que dit Mr. Brown, l'éclipsé de ces deux " grands ancêtres » soit à peu près complète.

Je sais bien que tout panorama, toute anthologie reflètent la personnalité et les goûts de l'auteur, si objectif qu'il se croie ; que ses jugements ne peuvent posséder alors une valeur absolue, mais que le fait ait été avancé apparaît déjà comme un phénomène surprenant.

Plusieurs des jugements de Mr.

Brown, de ses admirations et de ses exclusives, sont sujets à discussion et à controverse, et les perspectives ouvertes par son livre ne constituent qu'un certain nombre des perspectives possibles et valables : cela posé, le choix et la prise de position qui sont les siens demeurent caractéristiques d'un état d'esprit : cet état d'esprit qui note, avec indifférence, qu' " Emerson a sombré dans un oubli respectueux », que Poe, LITTÉRATURES ÉTRANGÈRES 351 selon le mot d'Hemingway, " c'est adroit, merveilleusement construit, et c'est mort », que Whitman, non plus, n'a " aucun retentissement sur la littérature contemporaine ».

S'ils' renient Emerson, Whitman et Poe - selon le dire de Mr.

Brown, naturellement, - quels sont les " grands ancêtres » que les écrivains américains d'aujourd'hui considèrent encore comme vivants ? Melville, d'abord, et Mark Twain.

Melville, parce que, chez lui, on " subit l'appel de l'infini ».

On peut dire que l'auteur de Moby Dick est actuellement le grand classique américain et l'un des écrivains universels les plus lus et les plus attentivement étudiés ; en France particulièrement, où il a été admirablement traduit par M.

Armel Guerne. Les livres de Melville, par leur riches e de symboles, posent d'infinis problèmes.

En ce qui concerne Twain, " son oeuvre reste une aource vive où boivent encore les plus doués de nos contemporains : Hemingway, Sherwood Anderson, Faulkner, Erskine Caldwell ».

Il s'est produit, en effet, une harmonie singulière entre les Etats-Unis et Mark Twain : celui-ci a donné une image si vivante, si vraie, de son pays, que ce pays l'a adoptée et de plus en plus s'efforce de ressembler à cette image.

Certes, si Poe et Whitman même ne représentent que quelques aspects