11 D’autres techniques pourraient être considérées comme relevant de l’eugénisme libéral – ainsi du dépistage préconceptionnel, du dépistage en population générale, de l’euthanasie, de la stérilisation…
L’eugénisme semble toujours risquer de s’accompagner d’une instrumentalisation de l’homme, l’invitation de la prothèse dans le corps humain fragilise la distinction structurelle entre les choses et les personnes.
35 Déclaration du Comité de bioéthique du Conseil de l’Europe du 30 novembre 2918, DC 169 (2018). Le Comité y réitère la position qu’il a déjà exprimée dans la Déclaration sur les technologies de modification du génome du 2 décembre 2015 DH-BIO/INF (2015) 13.
La notion d'eugénisme libéral est définie par le philosophe allemand Jürgen Habermas, dans son ouvrage L'avenir de la nature humaine : vers un eugénisme libéral ?, publié en 2001 en Allemagne, et depuis traduit dans de nombreuses langues, dont le français 1, 32.
En France, les lois bioéthiques sont très claires sur le sujet de l’eugénisme : le clonage, tant thérapeutique que reproductif est formellement interdit, de même que la recherche appliquée sur les cellules souches. Le principe de précaution a été plutôt sagement respecté. Mais d’un point de vue intellectuel, le débat est loin d’être tranché. Le pro
« C’est là aussi que je ramassai sur la route ce mot ‘’Surhumain’’, cette pensée, que l’homme est une chose qui doit être dépassée. C’est-à-dire que l’homme est un pont et non un terme, et qu’il doit bénir les heures de midi et du soir, qui sont le chemin d’aurores nouvelles » (Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra) En 1999 est survenu en Allemagne
Les arguments utilisés contre Sloterdijk se situent à un quadruple niveau : historique, éthique, politique et enfin du point de vue systémique, c’est-à-dire celui de la théorie communicationnelle. Les sociétés occidentales sont entrées dans ce que Rawls appelle le « fait du pluralisme », ou ère post-métaphysique, c’est-à-dire une période où coexist
Un autre problème éthique, selon Habermas, est posé par la possible libéralisation de l’eugénisme positif, de l’instrumentalisation de la vie humaine. En effet, la logique de manipulation, opposé à l’attitude clinicienne, fait de la vie humaine l’enjeu d’un marché régulé par la seule loi du marché, à savoir l’offre et la demande. Ce risque est d’au
Le refus de l’eugénisme libéral n’est pas une résistance aveugle à la modernité technologique. Bien au contraire, c’est ce refus qui permet de sauvegarder, en garantissant les conditions de possibilité de son émergence, le sujet moderne : l’autonomie, l’égalité, la dignité. Le dessin post-humaniste, anthropotechnique imagine une humanité qui a perd