1. Introduction Dans la plupart des pays du monde, l’algèbre occupe une place centrale dans les mathématiques du secondaire. Cependant, elle est réputée être, depuis longtemps, un sujet scolaire aride et difficile pour les élèves (voir par exemple Rosnick et Clément, 1980; Küchemann, 1981; Booth, 1984).
Dans ce volume 2, les auteurs définissent un cadre d’analyse reposant essentiellement sur la considération de deux dimensions: le degré d’analycité du raisonnement et la nature du registre de représentation sémiotique des procédures (Duval, 1995).
Mohammed ibn Musa al-Khawarizmi composa à Bagdad, entre 813 et 833, son célèbre ouvrage: Le livre concis d’al-jabr et d’al-muqàbala. Dans les pages de ce manuel, on voit surgir l’ algèbre, pour la première fois, comme discipline mathématique distincte, indépendante et en possession de son nom (Rashed, 1984).
L’algèbre élémentaire dans ce MER y est interprétée comme un processus d’algébrisation de praxéologies mathématiques (Chevallard, 1999) déjà disponibles ou de praxéologies non mathématiques facilement mathématisables en termes d’opérations sur des grandeurs numériques ou géométriques (Bolea, Bosch et Gascón, 2001).