Pour le journaliste Jean-Marc Vittori : « « Capital et idéologie » est bancal et débouche donc sur des propositions dangereuses », de plus « la démarche, plus souvent descriptive qu'explicative, fondée sur des positions de principe qui ne sont pas justifiées, manque étrangement de raisonnements économiques. » 16.
Thomas Piketty est un économiste français, réputé pour ses travaux sur les inégalités économiques dans le monde. Il publie un essai en 2012, Le Capital au XXIe siècle, qui sera vendu à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde 4 . Capital et Idéologie est une suite indépendante, pensée pour combler des lacunes de ce premier ouvrage.
Cette vision est assez similaire à celle de John Rawls. Il considère que les idéologies jouent un rôle important dans l'histoire. A chaque moment clé de l'histoire, plusieurs trajectoires sont possibles, et les idéologies développées au cours des décennies précédentes influencent les choix qui seront faits.
Perroux commence en effet son texte par la phrase : « Capitalisme est un mot de combat ». Pour François Perroux, « capital » et « capitalisme » sont utilisés principalement pour nourrir le procès de l'économie de marché. Un procès, dit Perroux, qui, pour ceux qui l'instruisent, doit nécessairement déboucher sur une condamnation à la peine capitale.