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La théorie de l'électron et du champ électromagnétique

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  • Qui a établi la théorie de l'électromagnétisme ?

    L'électromagnétisme proprement dit a été découvert en 1820, par le professeur Hans Christian Œrsted de l'Université de Copenhague.
    Durant sa carrière littéraire, il avait adhéré à l'opinion suivant laquelle les effets électromagnétiques sont produits par les mêmes forces que les effets électriques.

  • Comment expliquer le champ magnétique ?

    Un champ magnétique est l'espace invisible autour d'un aimant ou d'un fil électrique à l'intérieur duquel les forces magnétiques peuvent s'exercer sur d'autres aimants ou sur des substances ferromagnétiques.
    Les forces magnétiques, attraction ou répulsion, entre les aimants sont capables d'agir à distance.

  • Comment expliquer l'électromagnétisme ?

    L'électromagnétisme regroupe l'ensemble des phénomènes qui résultent de l'interaction entre l'électricité et le magnétisme.
    Le magnétisme définit la force invisible qui attire ou repousse certaines substances.
    Ce phénomène a d'abord été observé en Grèce Antique lorsque les propriétés de la magnétite furent définies.

  • « L'intensité de la force électrostatique entre deux charges électriques est proportionnelle au produit des deux charges et est inversement proportionnelle au carré de la distance entre les deux charges. »
ANNALES DE L'I. H. P.. P.-A.-M. DIRAC. La théorie de l'électron et du champ électromagnétique. Annales de l'I. H. P., tome 9, no 2 (1939), p. 13-49. Autres questions

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La théorie de l'électron et du champ électromagnétique
ANNALES DE L"I. H. P.P.-A.-M.DIRACLathéoriedel"électronetduchampélectromagnétiqueAnnales de l"I. H.

P., tome 9, no2 (1939), p. 13-49© Gauthier-Villars, 1939, tous droits réservés.L"accès aux archives de la revue " Annales de l"I.

H.

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Toute copie ou impression de ce fichier doit conte-nir la présente mention de copyright.Article numérisé dans le cadre du programmeNumérisation de documents anciens mathématiqueshttp://www.numdam.org/La théorie de l'électronet du champ électromagnétiquepar P.-A.-M.

DIRAC.Considérons le problème d'un ou de plusieurs électrons qui réagissentavec un champ électromagnétique quelconque.

Une solution de ce pro-blème a été donnée il y a longtemps par Lorentz, qui se représentaitl'électron comme une petite sphère chargée d'électricité, et de dimen-sions telles que l'inertie du champ de Coulomb environnant était égaleà la masse de l'électron.Cette théorie de Lorentz a donné naissance à l'hypothèse que toutemasse peut être expliquée par l'inertie d'un champ électromagnétique ettoute éncrgie par l'énergie électromagnétique d'un tel champ.

Cettehypothèse, très intéressante, paraissait raisonnable à l'époque de Lorentz ;cependant, aujourd'hui, après les récentes découvertes delà physique, ilsemble qu'il faille y renoncer, pour deux raisons.

En premier lieu, unenouvelle particule a été découverte, le neutron, qui n'a pas de chargeélectrique, et dont la masse peut difficilement être considérée commeayant une origine électromagnétique.

En second lieu, on a découvert lepositon, particule en tout point semblable à l'électron, mais ayant une .charge de signe opposé, et l'on a pu construire une théorie de ces deuxparticules basée sur l'idée d'une symétrie complète entre la masse posi-tive et la masse négative, conception absolument incompatible avecl'hypothèse qui relie la masse à un champ.La théorie de l'électron de Lorentz a également rencontré des diffi-cultés.

En effet, cette théorie ne permet de calculer le mouvementde l'électron que si son accélération est petite.

Lorsque l'accélérationest grande, - à cause par exemple d'un champ électromagnétique intenseI4ou d'un champ de haute fréquence qui réagit avec l'électron, - la théoriede Lorentz ne suffit plus pour déterminer le mouvement de l'électron ;en effet, d'après la théorie de la relativité, la notion de " sphère enmouvement accéléré )) n'est pas bien définie.

Pour déterminer le mouve-ment de l'électron dans ces circonstances, il faut faire des hypothèsessupplémentaires qui fixent l'interaction entre les diverses parties de lasphère constituant l'électron; la théorie devient alors très compliquée ettrès artificielle. 'Dans ce qui suit nous proposons une amélioration de la théorie deLorentz, destinée à la rendre applicable au problème des grandes accé-lérations, sans hypothèses accessoires compliquées.

Ensuite nousenvisagerons la possibilité de passer à une théorie quantique (1).i.

L'action de l'électron sur le champ. - Deux problèmes sont àconsidérer, à savoir l'action d'un électron sur un champ électromagné-tique, et l'action d'un champ sur un électron.

Nous examinerons d'abordle premier de ces problèmes, parce qu'il est de beaucoup le plus simple.Nous admettons que l'électron est un point, et non pas une sphèrecomme l'a supposé Lorentz; le mouvement de l'électron pourra doncêtre complètement décrit par ses coordonnées z fonctions du tempspropre s(i) ~ F = o, I~ 2, 3.Nous adopterons la notation usuelle de la théorie de la relativité; 'Onaura(2) (zz) = 1,où le point indique la différentiation par rapport au temps propre s etles parenthèses le produit scalaire en quatre dimensions(3) (AB)=AB=A0B0-A1B1-A2B2-A3B3.Les unités de longueur et de temps sont telles que la vitesse de la lumièresoit égale à l'unité.D'après la théorie de Maxwell, le champ électromagnétique autour de( 1 ) Les calculs détaillés concernant la théorie classique ont été donnés dans les Pro-ceedings of the Royal Society, London, A, t. 167, I938, p, I48-I69.I5l'électron peut être décrit par les potentiels A~ qui satisfont aux équa-dons(4) ~A ~x =0,(5) []A=403C0j ,où j, est le vecteur densité de charge et de courant électrique.

Cevecteur est nul partout, excepté sur la ligne d'univers de l'électron,x~,= z,, où il est infiniment grand.La singularité dans j~, peut être exprimée facilement à l'aide de lafonction Õ(6) j =e~-~ z03B4(x0-z0)03B4(x1-z1)03B4(x2-z2)03B4(x3-z3)ds,où e est la charge de l'électron.

Le champ F 03BD est déterminé par laformule(.

7) F 03BD=~A03BD ~x -~A ~x03BD.Les équations (4) et ( 5 ) possèdent une infinité de solutions ; en effet,étant donnée une solution de (4) et (5), nous en trouverons une autreen lui ajoutant n'importe quelle solution de (4) et de(8) ~]A~,= o.Une solution particulière importante de (4) et (5) est la solution parpotentiels retard.és découverte par Liénard et Wiechert; nous désigne-rons par Frt le champ dérivé de cette solution.

La solution réelle quiconvient à notre problème physique sera la somme de la solution parpotentiels retardés et de la solution de (4) et (8) représentant les ondesélectromagnétiques incidentes, c'est-à-dire qui viennent du dehors etréagissent avec l'électron.

Nous désignerons par F~~ le champ vrai corres-pondant à cette solution physique et par Fin le champ des ondes inci-dentes, de sorte que nous aurons "(g ) Fv= Frt+ Fin.Une autre solution importante de (4) et (5) est la solution par poten-tiels avancés, qui nous donne le champ F av.

Toute théorie fondamentaledevrait être symétrique entre Fav et F;,. Nous poserons doncI6Analogue à (g).

Cette relation définit un nouveau champ Fex, qui peuts'interpréter comme le champ des ondes électromagnétiques qui sortentde l'électron.

Ainsi la différence(I I) Fex- Fin= Frt- Fav = Fradsera le champ de rayonnement produit par l'électron.

Cette différencereprésente un champ dérivé de potentiels qui satisfont à ( 8 ) et n'a pas desingularité sur la ligne d'univers de l'électron.

Elle est complètementdéterminée par la ligne d'univers, et l'on peut calculer que sur cetteligne elle est donnée par ,(1.

2) F 03BDrad = 3 ,2.

Les équations du mouvement de l'électron. - Pour compléter la' théorie il nous faut écrire les équations du mouvement de l'électron, quidétermineront la trajectoire (I).

Pour nous aider à trouver ces équations,nous disposons des lois de conservation de l'énergie et de la quantité demouvement.

La théorie de Maxwell nous fournit un tenseur définipar(13) 403C0T 03BD = F 03C1F03C103BD + I 4g 03BDF03C103C3F03C103C3,qui détermine le flux d'énergie et de quantité de mouvement à traversn'importe quelle surface dans l'espace à quatre dimensions.

Le champ Fà introduire dans ( i 3 ~ doit être, naturellement, le charnp réel Fp.Pour employer ce tenseur dans notre problème, il faut entourer laligne d'univers de l'électron par un petit tube et calculer le flux à traverssa surface.

Le tube doit être très petit, beaucoup plus petit que la sphèrequi représente l'électron dans la théorie de Lorentz ; par exemple, onpourrait prendre comme rayon s du tube i o"~ °° cm.

Après un calculcompliqué, mais ne présentant pas de difficulté essentielle, on trouvepour le flux d'énergie et de quantité de mouvement qui sortent d'untronçon quelconque du tube, le vecteur(i4) f - 2E -z~,- e ds,en négligeant les termes qui s'annulent avec s.Les limites d'intégration sont les valeurs de s correspondant auxI7extrémités du tronçon considéré et le champ f est défini par(15) 1en d'autres termes, f est égal à la moyenne de Fin et F e.-r. f n'a pas desingularité sur la ligne d'univers.D'après les lois de conservation précédentes, l'intégra.le (i4) doit êtreégale à la différence entre les flux de l'énergie et de la quantité demouvement à travers les deux bouts considérés.

Cette différence doit 'dépendre uniquement des conditions physiques aux deux extrémités etdoit être indépendante, des conditions en tout point intermédiaire.Soit B,(.s) le flux de l'énergie et de la quantité de mouvement à traversune section du tube à un temps propre quelconque s.

Nous avons alorss2 s1[I 2e2 ~-ez03BDf 03BD] ds=B (s2)-B (s1),et par conséquent(I. 6) I 2 e2 ~ -ez03BDf 03BD = B.Ceci est tout ce que nous pouvons tirer des lois de conservation. La ,quantité B est arbitraire, à cela près qu'elle doit satisfaire à(I.

7) Bz)=I 2 e2 ~(zz) - ez z03BDf 03BD = 0,obtenue à partir des équations (I6) à l'aide de(18) relation qui se déduit par dérivation de ( 2 ).Pour préciser (16) nous devons donc faire une hypothèse concernantla forme de B~.

La plus simple consiste à poser(1. 9) B=kz ,où k est une constante. D'après (18), cette hypothèse satisfait automa-tiquement à la condition (17).

D'autres suppositions sont possibles, .mais elles sont toutes beaucoup plus compliquées que celle-ci.

Nousemploierons donc (19), et nous aurons ainsiI8La constante k doit dépendre du rayon s du tube de manière quel'équation (20) reste bien déterm.inée quand on passe à la limite Cette condition impose à k la forme(21) k = I 2 e2 ~ - m,où m est une constante indépendante de s.

L'équation (20) se réduitmaintenant à(22) mz~,= qui est de la même forme que l'équation classique du mouvement d'unélectron dans un champ donné.

La constante m, introduite par l'équa-tion (21), joue le rôle de la masse de l'électron, et le champ f, moyennedes champs entrant et sortant, joue le rôle du champ extérieur donné.Pour comprendre l'équation (21) nous devons supposer qu'au pointde l'espace à trois dimensions où se trouve l'électron, il existe une massenégative infiniment grande, qui contrebalance la masse positive, infini-ment grande elle aussi, du champ électrique aux environs de cepoint, de telle sorte que la masse totale contenue dans une sphère derayon e soit égale à - k = m - 2 e2 ~, quand on néglige les termesd'ordre e.

Nous avons ici un modèle d'électron destiné à remplacer celuide Lorentz.

Le rayon